Où aboutira Mike Babcock au terme de la saison? Il s'agit là d'une des questions brûlantes dans l'actualité de la LNH cette saison.

L'entraîneur-chef des Red Wings de Detroit écoule actuellement la dernière année de son contrat. Il est plutôt rare qu'une équipe laisse son entraîneur amorcer une saison sans qu'il ait en poche de prolongation de contrat pour la saison suivante. Le cas de Babcock a donc alimenté les discussions.

Babcock et le directeur général Ken Holland se font interroger sur le sujet depuis le début de la saison, mais disons qu'il vaut mieux avoir de bonnes sources dans la direction des Wings. «Babs et Ken ont été clairs depuis le début: ils n'entreront pas dans les détails. Il [Babcock] a dit qu'il se plaît ici, mais ils n'en ont pas vraiment dit plus que ça», rappelle Helene St. James, du Detroit Free Press.

Restera-t-il au Michigan? Sera-t-il tenté d'aller rejoindre son ancien protégé Brendan Shanahan pour aider à la reconstruction des Maple Leafs de Toronto? Tente-t-il simplement de faire monter les enchères?

La Presse a mené un sondage informel auprès des trois journalistes qui suivent régulièrement l'équipe à l'étranger et qui parlent pratiquement à Holland sur une base hebdomadaire. Quelles sont, en pourcentage, les chances de Babcock de rester à Detroit?

> Helene St. James, Detroit Free Press: 60%

«Il va attendre pour voir les options en fin de saison. On sait tous que les Maple Leafs sont très riches. S'ils veulent faire sauter la banque avec un contrat... Mais les Wings sont prêts à faire de lui l'entraîneur-chef le mieux payé à environ 3 millions de dollars par saison. Si oronto dépose une offre vraiment plus élevée, qui sait? Peut-être est-il attiré par le défi de faire une différence à Toronto. Mais ça fait 10 ans que je couvre les Red Wings, et je sais ceci: il aime gagner et si tu aimes gagner, je ne sais pas comment tu peux croire que Detroit n'est pas mieux que la plupart des autres endroits.»

> Ansar Khan, Mlive.com (Grand Rapids Press): 90%

«Je crois qu'il regarde ses options, et les Red Wings sont la meilleure option pour lui. C'est là qu'il a les meilleures chances de succès dans les trois prochaines années par rapport à Toronto. Il y a plus de morceaux en place ici, il n'y a pas de reconstruction, pas de nouvelle organisation avec laquelle se familiariser. Je ne le vois pas se mêler à ce désastre à Toronto. Pourquoi le ferait-il? C'est sûr que Toronto pourrait le payer davantage, mais pour si peu d'argent de plus, veut-il aller dans une moins bonne situation? Je ne crois pas. Je crois qu'il a amplement de défis ici. Tenter de retourner en finale est un défi en soi. Je crois qu'il va rester.»

> Ted Kulfan, Detroit News: 70%

«Je serais surpris qu'il parte. Je ne crois pas qu'il y aura une meilleure situation pour lui. Avec les espoirs qui se développent dans l'organisation, on dirait bien que les Wings seront bons pendant encore longtemps. Mais les séries éliminatoires pourraient changer la donne. S'il y a une autre déception au premier tour, ça pourrait changer les choses, mais je serais surpris. Ça fait cinq ans de suite qu'ils ne franchissent pas le deuxième tour. Plusieurs entraîneurs seraient en danger, mais il semble à son aise ici. Les Red Wings vont égaler toute offre, ou du moins s'en approcher.»

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Ménage à trois

Avec Jimmy Howard et Jonas Gustavsson qui ont recouvré la santé pratiquement en même temps, les Red Wings de Detroit sont aux prises avec un problème de gardiens. C'est que Petr Mrazek, un Tchèque de 23 ans repêché en 2010, s'est plutôt bien débrouillé, avec une fiche de 13-5-1 et une moyenne de 2,55.

«Ce sera leur décision. Je crois avoir fait tout ce qui était en mon pouvoir. J'ai 13 victoires, mais j'ai eu beaucoup d'aide de mes coéquipiers. J'espère leur avoir mis de la pression et je ne veux pas retourner dans la Ligue américaine», a dit Mrazek, qui n'aurait pas à passer par le ballottage s'il était rétrogradé.

Pour le moment, ils sont donc trois gardiens à l'entraînement, une situation qui déplaît à Mike Babcock. Mais pas à Howard... «Ça ne me dérange pas, ça nous donne un répit à l'entraînement! Mais je comprends son point de vue, il veut qu'on soit prêts et qu'on ait assez de répétitions à l'entraînement. Cela dit, à ce temps-ci de l'année, la saison commence à être longue, donc ce n'est pas mauvais d'être trois.»