En début d'année, les amateurs d'Edmonton étaient indignés par les performances des Oilers, qui n'avaient remporté que 7 victoires à leurs 36 premiers matchs.

Mais maintenant que l'équipe a retrouvé un peu d'aplomb sous les ordres du nouvel entraîneur-chef Todd Nelson, ces mêmes fans ne veulent surtout pas que les Oilers se sortent d'une position enviable en vue du prochain repêchage!

«Nous voulons gagner, a insisté l'attaquant Jordan Eberle, premier compteur de son clan avec 36 points. Nous n'avons pas pensé à Connor McDavid ou Jake Eichel une seule fois. Je sais que des amateurs aimeraient qu'on puisse avoir l'un d'eux mais nous, nous voulons gagner des matchs.»

Ce que les Oilers font un peu plus qu'avant, disons-le. Avant d'affronter le Canadien, ils affichaient un dossier de 8-9-2 avec Nelson derrière le banc et avaient remporté 5 de leurs 10 derniers matchs.

«Ça va bien avec Nelly, il y a plus de positif autour de l'équipe», soutient Benoit Pouliot qui, comme tout le monde, a constaté un changement d'atmosphère depuis que Dallas Eakins a été congédié.

«Ce n'est plus facile de jouer contre nous, et le changement d'entraîneur a aidé», a enchaîné Nail Yakupov.

Ne pas juste jouer pour soi

Nelson dirigeait auparavant les Barons d'Oklahoma City, le club-école des Oilers dans la Ligue américaine. Plus d'une douzaine des joueurs qu'il a eus sous la main font partie des Oilers à l'heure actuelle.

À ce titre, l'homme de 45 ans pourrait s'inspirer de Jon Cooper, entraîneur-chef à Tampa Bay, qui a tissé des liens avec les jeunes du Crunch de Syracuse dans la Ligue américaine avant de les intégrer peu à peu à la formation du Lightning.

«Nous voulons mettre sur la glace la meilleure équipe possible et si des jeunes de notre club-école peuvent nous aider à le faire, nous ferons appel à eux, a dit Nelson. La relation que j'ai avec les joueurs est de bon augure. Ils savent à quoi s'attendre de moi et moi, j'ai confiance en eux dans certaines situations.»

Nelson n'a qu'un poste intérimaire pour l'instant avec les Oilers, mais ça ne l'a pas empêché de s'attaquer à un problème de culture au sein de l'équipe.

«Il fallait que les joueurs se mettent à jouer pour quelque chose de plus gros qu'eux-mêmes, qu'ils se mettent à jouer les uns pour les autres», a-t-il expliqué, ajoutant que sur le plan tactique, il essayait de prôner un style de jeu où le tempo serait plus élevé que ce qu'on voyait sous son prédécesseur.

Le capitaine Andrew Ference, identifié comme l'un des joueurs les plus fidèles à Eakins, s'est d'ailleurs montré hésitant à lier la récente résurgence des Oilers au changement d'entraîneur.

«On a encaissé de nombreuses défaites par un but en début d'année, et ce genre de phénomène mine rapidement le moral d'une équipe, a rappelé Ference. À l'échelle de la ligue, les entraîneurs ne véhiculent pas des messages très différents. C'est surtout une question d'exécution, de faire de façon constante ce qui nous est demandé.

«Je ne trouve pas que c'est le jour et la nuit entre Dallas et [Todd Nelson]. Il connaît plusieurs joueurs qu'il a dirigés durant le lock-out ou dans les mineures et il sait peut-être comment gérer certaines personnalités. Mais en bout de ligne, le message demeure essentiellement le même.»

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Pouliot plus mature, plus positif

L'ancien du Canadien Benoit Pouliot n'a pas pu jouer hier, blessé à un pied. Il se l'était fracturé plus tôt cette saison et une rondelle reçue au mauvais endroit l'a fait enfler récemment.

Pouliot, qui a signé un imposant contrat de 5 ans pour 20 millions l'été dernier, est probablement le meilleur attaquant des Oilers, après le triumvirat Hall/Eberle/Nugent-Hopkins. Non seulement a-t-il inscrit 11 buts et 17 points en 33 matchs, mais encore l'équipe n'a remporté que 3 matchs lorsqu'il n'était pas de la formation!

Même s'il est tombé de haut, passant d'une équipe finaliste de la Coupe Stanley à la risée de la LNH, Pouliot a continué de bâtir sur ce qu'il faisait de bien avec les Rangers de New York.

«Je suis un peu plus mature», a ajouté Pouliot, qui est devenu père d'une fille tout juste avant les séries éliminatoires du printemps dernier. «Depuis que je suis parti de Montréal, je sens que chaque saison est un peu plus positive pour moi.»

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La dernière chance de Derek Roy?

Derek Roy n'est plus le même depuis qu'il a quitté les Sabres de Buffalo en 2012. Il a expliqué que le style de jeu dans l'Ouest forçait les joueurs de petite taille comme lui à se fier encore davantage à leur vitesse pour résister aux assauts d'adversaires souvent plus gros que dans l'Est.

Le hic, c'est que les blessures ne l'ont pas aidé à maintenir son coup de patin. «J'en ai eu plusieurs, et elles sont survenues coup sur coup», convient le centre de 31 ans que les Oilers ont acquis des Predators de Nashville après que ceux-ci l'ont soumis au ballottage.

«Ç'a été dur à prendre parce que j'étais habitué de jouer 80 matchs par année et 20 minutes par rencontre. Mais d'être ici est une bonne occasion pour moi de jouer sur l'un des deux premiers trios et de contribuer.»

Roy a récolté 9 points en 19 rencontres depuis son arrivée à Edmonton.

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Eberle ne veut pas partir

Le nom de Jordan Eberle a circulé dans le moulin à rumeurs plus tôt cette saison et, à trois semaines de la date limite des transactions, l'attaquant espère qu'il n'y reviendra pas.

«Je suis bien où je suis, j'aime jouer dans cette ville et devant ses fans, a insisté Eberle. Enfant, j'étais un fan des Oilers et si on me laisse le choix, je resterais à Edmonton pour le reste de ma carrière. Le DG Craig MacTavish et moi avons une bonne relation, on se parle un peu, et je lui ai exprimé le fait que je souhaitais rester ici. J'espère que ce sera le cas.»