Les acquisitions par le Canadien des vétérans défenseurs Sergei Gonchar et Bryan Allen, en début de saison, avaient représenté une forme de désaveu pour les jeunes Jarred Tinordi et Nathan Beaulieu.
La mise au ballottage d'Allen, lundi, doit donc être interprété comme un beau vote de confiance à l'endroit de Beaulieu, qui a pris énormément de galon au cours des dernières semaines.
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Pour que le directeur général de l'équipe, Marc Bergevin, accepte de courir le risque de perdre un défenseur, lui qui répète inlassablement qu'une organisation n'en a jamais assez, c'est que soit on a aucune confiance à l'endroit d'Allen ou bien on estime que Beaulieu est prêt à jouer sur une base régulière.
«Nathan Beaulieu se développe bien, a commenté l'entraîneur Michel Therrien. Depuis son retour de Hamilton, il joue avec beaucoup de confiance. Il est très impliqué dans l'action et c'est ce qu'on lui demande.»
Utilisant l'allégorie «de la saucisse qui est fraîche parce que plus de gens en mangent», Therrien a souligné que plus Beaulieu joue bien, plus il fait de bonnes choses et plus il joue avec confiance.
«Il travaille bien, il est bien concentré. Il joue avec beaucoup d'intensité, sans essayer de trop en faire. Ça lui permet de gagner en confiance. Ses coéquipiers ont plus confiance en lui, et nous également les entraîneurs.»
Grâce à Gonchar
Beaulieu attribue une grande part de mérite à son partenaire de jeu, le vétéran Gonchar qui l'a pris sous son aile depuis son arrivée le 11 novembre.
«Il est très généreux de son temps et de ses directives avec moi. Je lui dois énormément. Sur la glace, il me facilite la tâche et il est une des principales raisons de mon bon rendement. À l'extérieur, uniquement que de le regarder se préparer pour les séances d'entraînement et les matchs, ça m'a fait réaliser des choses. D'être assis à ses côtés dans le vestiaire, c'est un honneur et un privilège pour moi.»
Le plus judicieux conseil que Gonchar lui ait donné, c'est de ne pas ruminer les erreurs qu'il peut commettre.
«Il m'a dit que tout le monde faisait des erreurs. Mais que ce qui est le plus important, c'est d'essayer de revenir plus fort», a-t-il relevé.
«Vous allez commettre des revirements, vous allez disputer de moins bons matchs, mais il y aura toujours une présence suivante sur la glace et vous devez tenter de faire mieux», a-t-il renchéri.
Beaulieu, qui a amassé quatre passes en 24 matchs cette saison, a dit se sentir moins en «mode survie» qu'au cours des fois précédentes où le Canadien l'a mis à l'essai.
Il a assuré ne rien tenir pour acquis malgré le départ d'Allen, soit pour une autre équipe ou pour Hamilton. Il ne peut pas se permettre le moindre relâchement parce qu'une autre vétéran, Mike Weaver, attend patiemment son tour à titre de septième défenseur.