Le Tricolore a couronné un voyage parfait de cinq matchs en remportant une victoire de 4-1 face aux Penguins de Pittsburgh qui prolonge à six sa séquence de victoires.

Du même coup, les hommes de Michel Therrien ont doublé les Penguins pour reprendre le premier rang de l'Association Est.

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C'était probablement le plus gros test auquel le Canadien faisait face au cours de ce périple et il s'est assuré de l'entreprendre sans tarder, marquant deux buts rapides pour se donner de la marge de manoeuvre nécessaire pour travailler.

Mine de rien, cela fait maintenant quatre matchs de suite que le Tricolore marque le premier but, ce qui fait contraste avec le premier tiers du calendrier où il avait toutes les misères du monde à ce chapitre. Ça lui avait pris 15 rencontres en début d'année pour marquer le premier but dans quatre matchs. 

Le mot va finir par se passer, car le CH a maintenant une fiche de 16-0 lorsqu'il marque en premier.

Tout le monde a mis l'épaule à la roue. Depuis Tom Gilbert qui a surpris la défensive adverse à sa sortie du banc des punitions, jusqu'à Carey Price qui a signé 30 arrêts, en passant par Michaël Bournival, auteur d'un autre bon match, et Lars Eller qui a réduit au silence le trio d'Evgeni Malkin. 

Le trio de Tomas Plekanec, souvent opposé à celui de Sidney Crosby, n'a pas été en reste.

Même s'il était sur la glace lorsque les Penguins ont marqué leur seul but, Plekanec et ses ailiers David Desharnais et Dale Weise ont démontré du jeu dynamique. Le Québécois a fait 2-0 Montréal en décochant un puissant tir frappé lors d'une descente à deux-contre-deux et a été au centre de nombreuses attaques. Le rapide Weise, pour sa part, a compensé l'absence de Pierre-Alexandre Parenteau en étant fort efficace en échec-avant. 

Perron s'illustre rapidement

Max Pacioretty n'a mis que 2:30 après la mise en jeu initiale pour s'assurer que Marc-André Fleury n'obtienne pas de blanchissage comme il l'avait fait le 18 novembre au Centre Bell. Après n'avoir marqué qu'un but en neuf matchs, l'Américain en inscrivait un troisième à ses quatre derniers. 

Desharnais a doublé l'avance des siens sur le troisième tir seulement du CH. À n'en point douter, le Tricolore connaissait un début de match nettement plus énergique que les Penguins. Comme si ceux-ci avaient été pris de court.

Mais le vent a changé de côté après que les locaux se soient enfin inscrits au tableau.

«On a besoin de ses mains», nous avait dit Kristopher Letang à propos de l'ailier David Perron, nouvellement acquis par les Penguins.

Utilisé à la gauche de Crosby et du très volatile Steven Downie, le flair offensif de l'attaquant québécois n'a pas mis de temps à se révéler. À peine dix minutes, en fait.

Oublié un instant dans l'enclave, Perron a vu la passe de Crosby passer entre les bâtons de Plekanec et Weise, et son tir sur réception n'a laissé aucune chance à Price.

Crosby a maintenant récolté 24 points en 15 rencontres à domicile face au Canadien. Il n'a jamais été blanchi contre le CH à Pittsburgh.

Les défenseurs contribuent

Le momentum a soufflé dans le dos des Penguins pour le reste de la période, mais ça ne s'est pas transposé à la deuxième période.

En début d'engagement, Price a volé un but à Letang, venu appuyer l'attaque dans une situation à quatre-contre-quatre. Mais du même coup, le défenseur québécois s'est retrouvé piégé loin en zone adverse au moment où Pacioretty a relancé l'attaque.

Tom Gilbert, à peine sorti du banc des punitions, est apparu comme par magie à la gauche de Pacioretty, libre de tout couvreur.

Gilbert a eu le temps de relire Un Homme et son péché avant de déjouer Fleury.

Les attaques des Penguins se sont poursuivies, mais en perdant graduellement de leur conviction. Et lorsque Alexei Emelin, avec son premier de la saison, est venu planter le dernier clou en fin de match, les Penguins se sont mis à avoir froid sur leur banquise.