Le Canadien accueille jeudi soir au Centre Bell les Blues de St. Louis. Et si la tendance se maintient, la formation montréalaise pourrait trouver la soirée longue.

C'est que le Canadien, malgré ce début de saison au-delà des prédictions les plus optimistes, a l'habitude d'en arracher contre les formations de premier plan, comme en a témoigné cette défaite sans appel de 4-0 contre les Penguins de Pittsburgh, mardi soir.

Le Canadien a subi 6 défaites cette saison, des défaites qui sont survenues contre des clubs à la fiche combinée de 66-37-8. La marque finale combinée de ces défaites est pour le moins spectaculaire: 28-5!

Autrement dit, quand le Canadien subit la défaite cette saison, il le fait avec classe. «J'aimerais avoir la réponse et pouvoir expliquer ces résultats, a lancé l'attaquant Dale Weise après l'entraînement de mercredi. C'est difficile à comprendre. Mardi soir, on a perdu contre une très bonne équipe, et j'estime qu'il s'agit d'une leçon pour nous.»

Price n'est pas inquiet

On pourrait y voir une tendance inquiétante pour le Canadien, qui a du mal à garder le rythme face à des formations de pointe (les pauvres Oilers d'Edmonton, qui ont surpris le Canadien à la fin d'octobre, sont les seuls intrus du groupe). Mais Carey Price ne voit pas du tout les choses de cette façon.

«Il faut suivre notre système de jeu et être patients, a tenu à dire le gardien. Quand on ne le fait pas et qu'on ouvre le jeu, on fait des erreurs. Mais ça ne m'inquiète pas du tout. Nous ne gagnerons pas chaque soir...»

Les Blues ont une fiche identique à celle du Canadien, mais la formation à la note bleue débarque ici avec un dossier de 8-2 à ses 10 derniers matchs. Entre autres, le gros trio composé de Jaden Schwartz, Jori Lehtera et Vladimir Tarasenko a récolté un grand total de 56 points depuis le début de la saison.

Ajoutons que les Blues n'ont accordé que 35 buts cette saison, un sommet à ce chapitre dans la LNH avec Pittsburgh.

«Ce sera un gros test, c'est l'équipe la plus complète de la ligue, selon moi, a expliqué l'attaquant Pierre-Alexandre Parenteau. On conserve une approche positive malgré la défaite de mardi soir, parce que ce n'est qu'un seul match. C'est à nous de mieux jouer contre les Blues.»

Malgré tout, les joueurs du Canadien ont tous insisté pour dire que le moment n'est pas venu d'appuyer sur le petit bouton rouge de la panique, surtout pas pour une équipe qui a récolté 29 points jusqu'ici.

Mais c'est un peu la réalité aux abords du Centre Bell: la moindre défaite fait place au doute, surtout que le Canadien a l'habitude des défaites cuisantes.

Parenteau commence à s'y habituer, lui qui n'a jamais vraiment connu un marché de hockey aussi bouillant que celui-ci.

«Chaque fois qu'on perd, on se fait varloper, a-t-il constaté en riant. Pour nous, la défaite de mardi soir, c'est aussi un retour à la réalité... Ce que les fans en pensent, ça vient du coeur. Je m'attendais à ça en venant ici, il y a beaucoup de gens qui comprennent comment le hockey fonctionne. À la longue, c'est une bonne chose.»