Les débuts de Thomas Vanek avec le Wild du Minnesota ne se font pas sans heurts.

L'ancien ailier du Canadien n'a qu'un but en douze matchs depuis l'ouverture de la saison et ses sept passes ne suffisent pas à calmer ses détracteurs.

L'entraîneur Mike Yeo cherche par tous les moyens à faire produire son attaquant, plus riche d'un contrat de 19 millions pour trois ans depuis cet été, mais il peine à trouver la bonne combinaison.

«C'est un processus qui prend du temps, expliquait hier un Vanek néanmoins de fort bonne humeur dans le vestiaire du Wild après leur entraînement au Centre Bell.

«J'en ai arraché au début, je devais m'ajuster à de nouveaux coéquipiers, à un nouveau système de jeu, alors qu'à Montréal, j'ai eu la chance d'avoir une chimie instantanée avec Davey [David Desharnais] et Patch [Max Pacioretty]. Je crois avoir joué avec tous les attaquants du Wild sans exception depuis le début de la saison et on cherche encore!»

Vanek n'a fait que passer à Montréal, mais il conserve de riches souvenirs et il a hâte au match de ce soir.

«Ça me fait drôle de me retrouver ici dans le vestiaire des visiteurs, dit celui qui a obtenu 10 points en 17 matchs lors des séries, et 15 points en 18 rencontres de saison régulière. Je ne croyais pas que ça allait m'arriver, mais c'est le cas. Nous avions une bonne équipe, nous avons connu du succès en séries et les fans sont extraordinaires. J'ai apprécié chaque minute.»

La relation avec son entraîneur Michel Therrien n'était pas harmonieuse, surtout en raison de sa rétrogradation au sein du quatrième trio en séries éliminatoires, mais il ne se dit pas amer.

«Il est l'entraîneur en chef et il avait des décisions à prendre. J'aurais voulu continuer à jouer avec Davey et Patch, mais je ne veux pas être amer.»

Pominville et Granlund

Vanek devrait jouer avec son ancien coéquipier des Sabres Jason Pominville et Mikael Granlund contre les Canadiens. Les trois ont joué ensemble jeudi à Ottawa.

«Il est tôt pour juger après seulement un match, d'autant plus que nous avons été blanchis, mais on va leur donner une autre occasion de jouer ensemble, a mentionné hier l'entraîneur Mike Yeo. Je savais qu'il y aurait une période d'ajustement, mais il est très réceptif.»

Pominville est heureux de retrouver Vanek dans son trio. «C'est le fun de l'avoir dans notre équipe. C'était écrit dans le ciel qu'il allait signer avec le Wild cet été. Pour un premier match ensemble à Ottawa, on s'est quand même bien débrouillé. On n'a pas compté, mais on ne s'est pas mis dans le trouble. Il faut s'améliorer en supériorité numérique et si on le fait, ça l'aidera lui aussi. On a compté seulement deux buts cette saison dans ces circonstances et les deux sont survenus dans le même match.»

Le Québécois rappelle que Vanek doit composer avec beaucoup de pression depuis son arrivée. «Les médias et les fans ont de grandes attentes. Il vient du Minnesota et il a joué ici au collège. On voudrait qu'il compte plus de buts, mais on sous-estime ses qualités de passeur. Il a fait de gros jeux à des moments clés pour nous.»

Vanek n'est cependant pas le seul à vivre sous pression. «Les attentes sont élevées depuis l'arrivée de Zach Parise et Ryan Suter l'an dernier, mentionne Jason Pominville. D'autant plus qu'on a eu du succès en séries. Mais on joue dans une association difficile et il y aura des périodes creuses.»

Mike Yeo, dont le club a une fiche de 7-5-0, est du même avis. «On ne peut plus se satisfaire de bien jouer. Nous avons longtemps été sur le point d'être une très bonne équipe, il faut gagner nos matchs, comme les grandes équipes.»