Jiri Sekac n'a pas dissipé tous les doutes, loin de là, quand on a abordé avec lui, vendredi, la possibilité qu'il puisse retourner dans la KHL, advenant qu'il ne s'établisse pas sur une base régulière chez le Canadien.

«Quand vous êtes laissé de côté, plusieurs choses vous passent par l'esprit, a d'abord répondu le jeune Tchèque, quand on lui a directement posé la question, avant d'ajouter ensuite: j'ai accepté l'offre du Canadien et c'est ici que je veux jouer.»

Plus tard, quand on lui a suggéré qu'il avait fait une croix sur la KHL, Sekac a répliqué que «C'est difficile d'oublier la KHL».

«J'y ai joué et j'ai eu du succès, a-t-il continué. Vous ne pouvez pas vous empêcher de penser au bon temps que vous avez connu là-bas. Mais je me dis continuellement que je dois redoubler d'ardeur et que je veux rester ici, que je veux jouer pour le Canadien.»

Ce qui a fait s'activer le moulin à rumeurs cette semaine, c'est la nouvelle selon laquelle l'équipe AK Bars de Kazan avait acquis ses droits du HC Lev de Prague, équipe dissoute après la dernière saison en raison de problèmes financiers. Kazan possède la réputation d'être l'équipe la plus riche de la KHL.

«Je ne sais pas trop comment ce transfert s'est effectué, a-t-il avancé. Mon agent m'a communiqué l'information, mais je n'en sais pas davantage. Mon agent ne veut pas réellement discuter de la Russie avec moi.»

Sekac, auteur d'un but en sept matchs cette saison, a signé une entente de deux ans avec le CH après avoir connu une campagne 28 points (11 buts et 17 passes) en 47 matchs dans la KHL.

Convoité par une dizaine d'équipes de la LNH, il a choisi le Canadien parce qu'il était tombé sous le charme de la ville et de l'organisation. Son compatriote Tomas Plekanec avait également influencé son choix.

Après avoir pris part aux six premières rencontres de l'équipe, il a été retranché de la formation dans les sept matchs suivants. On raconte que son père a quitté Montréal en colère. Le paternel s'était fait remarquer au Centre Bell par la réaction qu'il a eue en voyant son fils réussir son premier but dans la LNH, le 16 octobre.

«Mon père se fâche très facilement», a souligné Sekac en précisant, que contrairement à son père, il s'attendait à ce que cette première saison chez les pros en Amérique ne soit pas facile et qu'il était prêt à tout.

«Je savais qu'éventuellement je serais de retour. Vous ne devez que penser à ça et ne pas vous laissez décourager. Là, je suis de retour dans la formation et c'est tout ce qui compte.»

Sekac a réitéré qu'il accepterait une rétrogradation dans la Ligue américaine, à Hamilton, et il a assuré qu'il ne décamperait pas en Europe, le cas échéant.

«J'ai dit avant la saison que j'irais à Hamilton et que je lutterais très fort si c'était le cas afin de revenir à Montréal.»