Le Canadien a mis la main sur Pierre-Alexandre Parenteau l'été dernier, en espérant en retour une solide production offensive. Mais ces jours-ci, les chiffres de l'attaquant québécois ne sont guère spectaculaires.

Parenteau est au courant. Il connaît son rendement des derniers matchs, qui se lit comme suit: 0 en 7. Ce qui signifie aucun point lors de ses 7 derniers matchs; il a une récolte de 5 points en 12 rencontres depuis l'ouverture de la saison.

«Les joueurs, on regarde les feuilles de statistiques après les matchs... On le sait quand on n'a pas de point, a-t-il admis après l'entraînement de lundi à Brossard. C'est une question de confiance aussi. Quand tu n'es plus sur la feuille de pointage, ça te joue dans la tête un petit peu. Mais si je reviens à ce qui m'a permis d'avoir du succès lors de ma carrière, ça va aller.»

Au moment où le Canadien se prépare à accueillir les Blackhawks de Chicago, mardi soir au Centre Bell, Parenteau, comme plusieurs de ses coéquipiers dans le camp montréalais, se cherche.

La différence, c'est que le Canadien a obtenu le vétéran de l'Avalanche du Colorado l'été dernier, en espérant compter sur le joueur d'impact qui a récolté 43 points en 48 parties il y a deux saisons à peine.

Parenteau en est très conscient, et il admet que ce n'est pas facile d'être un marqueur qui ne marque pas.

«Ça commence à être lourd... Je jouais du bon hockey, mais je ne marquais pas avant le voyage dans l'Ouest canadien (la semaine dernière). À Edmonton aussi, j'ai bien joué, mais à mes trois derniers matchs, je ne pense pas avoir joué comme j'en suis capable. Je peux en donner plus.

«C'est sûr que tu finis par te demander ce qui se passe... Ça tombe sur les nerfs un peu, parce que tu veux aider l'équipe, et comme joueur offensif, quand t'as pas de point, tu sens que tu ne fais pas ta job. T'es là pour une raison. Dans ce temps-là, tu dois retourner aux jeux de base, essayer de bien jouer en défense. Les occasions de marquer vont arriver de l'autre bord. Si tu commences à tricher et que tu ne fais pas les bons jeux, ça va être encore pire.»

Pour Pierre-Alexandre Parenteau, il faut remonter à la saison 2009-2010 pour dénicher une sécheresse semblable. Alors qu'il était un membre des Rangers de New York, Parenteau a passé huit matchs sans récolter le moindre point. Mais il ne pense pas à ça et garde le moral malgré tout. «Je sais que je vais m'en sortir», lance-t-il sans hésiter.

Gallagher aussi

À l'image de son collègue au maillot numéro 15, Brendan Gallagher traverse lui aussi une période difficile sur la glace... et sur les feuilles de statistiques. Comme Parenteau, Gallagher n'a aucun point lors de ses sept dernières rencontres.

Il s'agit de sa pire léthargie depuis qu'il patine dans la Ligue nationale. Le jeune joueur avait été blanchi lors de six rencontres consécutives en décembre 2013.

Et comme Pierre-Alexandre Parenteau, Brendan Gallagher est bien au courant de sa situation.

«Je savais que ça faisait quelques matchs que je n'avais pas récolté de point... Mais j'ai l'impression que je peux contribuer aux succès de l'équipe de plusieurs façons. Oui, je dois avoir des résultats en attaque, mais je ne peux pas être frustré par ça non plus.»

Selon Gallagher, les succès offensifs semblent n'être qu'une question de temps, et ce n'est pas lui qui se fera du mauvais sang avec ça.

«Ces jours-ci, les rondelles ne vont pas dans le filet, mais plus tard, j'aurai des bonds plus favorables. Je ne vais pas être frustré à cause de ça, et je ne vais pas changer mon style de jeu.»