Alex Galchenyuk au poste de centre, ça n'a toujours été qu'une question de temps. Peut-être que ce temps-là est enfin arrivé.

Galchenyuk a pris part à l'entraînement de samedi à cette position, et tout indique que c'est au centre qu'il amorcera le match de ce soir au Centre Bell, face aux Flames de Calgary.

Michel Therrien n'a rien voulu confirmer concernant sa formation de ce soir, mais ce scénario semble se rapprocher de la réalité. L'entraîneur avait d'ailleurs permis à son jeune joueur de patiner au centre lors de la troisième période du match de jeudi soir à Vancouver. Therrien avait aussi évoqué un tel scénario lors du camp d'entraînement, et tout laisse croire que nous sommes rendus là.

Ce qui ne semble pas émerveiller le principal intéressé, bien au contraire. «Je ne sais plus quoi répondre à cette question, a expliqué Galchenyuk avec un air un peu impatient, hier, à Brossard. Honnêtement, je ne pense pas à ça...»

Cette question n'intéresse peut-être pas le joueur au numéro 27, mais elle a tout de même des répercussions sur la suite des choses dans le camp montréalais.

D'abord, Galchenyuk au centre, cela signifie que le Canadien a un joueur de trop à cette position. Ce joueur en trop se nomme pour l'instant Lars Eller, qui a patiné à l'aile hier, en compagnie de Tomas Plekanec et Pierre-Alexandre Parenteau.

Ensuite, cela signifie que Galchenyuk lui-même devra tenter de relancer Rene Bourque, qui patinait à sa gauche hier, avec Brendan Gallagher qui s'élançait à droite.

Enfin, et cela ne doit pas être perdu de vue en cette ère où les rumeurs naissent chaque minute, un pivot en trop, ça veut aussi dire que le directeur général Marc Bergevin pourrait bien passer un peu de temps, si ce n'est déjà fait, à discuter affaires avec les autres DG du circuit.

Mais avant tout cela, il faudra voir si Galchenyuk restera au centre assez longtemps en compagnie de Bourque et Gallagher.

«On a obtenu quelques bonnes chances de marquer [jeudi soir] à Vancouver, a ajouté le joueur américain. Ces deux gars-là sont des patineurs rapides. Jouer avec eux, pour moi, ce n'est pas un énorme ajustement.»

Améliorer l'avantage numérique

En plus de tout cela, Michel Therrien a placé Dale Weise sur le premier trio, avec Max Pacioretty et David Desharnais. De toute évidence, Therrien cherche les bonnes combinaisons afin de remuer une attaque qui n'a réussi que trois buts en temps réglementaire lors des trois derniers matchs.

Tout cela laisse donc croire que les jeunes Jiri Sekac et Michaël Bournival devront une fois de plus aller réfléchir à leur avenir dans les hauteurs du Centre Bell, ce soir. Therrien a reconnu que c'était loin d'être la situation idéale pour ces deux jeunes joueurs, qui ne peuvent évidemment pas s'améliorer en regardant le spectacle du haut des gradins.

Sekac a raté les cinq derniers matchs de l'équipe pour cause de congé forcé, et Bournival attend toujours de prendre part à un premier match cette saison.

«C'est une préoccupation pour nous, a reconnu le pilote montréalais au sujet du sort de ses deux jeunes joueurs. C'est une situation dont on discute entre nous.»

En bref

Lars Eller s'est entraîné parmi les membres de l'avantage numérique, hier à Brossard, et il n'en fallait pas plus pour que l'on se mette à jaser de la possibilité de le voir ce soir contre les Flames de Calgary à 5 contre 4. Mais l'entraîneur Michel Therrien, lui, n'avait pas vraiment le goût d'en jaser hier, et il a sèchement répondu que cela ne voulait pas dire que l'on verrait Eller en avantage numérique ce soir. Mais avec une fiche de 3 en 32 depuis le début de la saison (l'avantage numérique du CH se situait au 26e rang du circuit à ce chapitre avant les matchs de samedi soir), on peut certes présumer que l'entraîneur cherche des solutions.

Alexei Emelin a pris part à l'entraînement de samedi sans problème, ce qui laisse croire qu'il est bien remis de ce coup à la tête encaissé jeudi soir à Vancouver. Le coupable, Alexandre Burrows, a été suspendu vendredi pour trois rencontres à cause de ce geste, rappelons-le. «Une bonne décision de la part de la Ligue nationale, a commenté Michel Therrien. On ne veut pas voir de coups à la tête.»