Chaque saison, ou presque, le Canadien amorce sa longue course saisonnière en s'installant dans le corridor réservé aux négligés.

Cette fois-ci, c'est un peu différent.

Cette fois-ci, la formation montréalaise, qui ouvrira sa saison ce soir contre les Maple Leafs à Toronto, est vue sous un éclairage différent. Le Canadien nouvelle mouture aborde la saison 2014-2015 en faisant partie des favoris dans l'Association de l'Est, une situation à laquelle les membres de l'équipe ne sont pas habitués.

Incluant Max Pacioretty, tout surpris de devoir porter, de force, ce chapeau de favori en début de calendrier.

«C'est probablement parce qu'on a atteint la finale d'association la saison dernière, a expliqué l'attaquant au numéro 67. Peut-être que ça change un peu les perceptions, et les gens s'attendent à un peu plus de nous dorénavant. Mais nous ne portons aucune attention particulière à ce que les gens disent, aux prédictions des experts. Pour nous, ça demeure un match à la fois.»

Le Canadien, qui a conclu la dernière saison avec une récolte de 100 points, amorce celle-ci avec un optimisme renouvelé. Ça se sent dans le vestiaire, où le départ des deux grands leaders, Josh Gorges et Brian Gionta, n'est plus qu'un vague souvenir, où les récents divorces impliquant deux vétérans respectés, Peter Budaj et Francis Bouillon, n'ont laissé aucune trace.

Pacioretty: «Nous sommes plus visibles»

Malgré tout, Max Pacioretty hésite à affirmer que lui et sa bande font maintenant partie de l'élite du hockey.

«Il y a des équipes qui vont faire jaser pas mal plus que nous et qui vont attirer l'attention plus que nous aussi... Des équipes comme Pittsburgh ou Chicago, par exemple. Mais c'est vrai que nous ne faisons plus partie des négligés ou de ceux qui vont surprendre. Nous nous faisons remarquer davantage, nous sommes plus visibles.»

Le Canadien se présentera à Toronto ce soir avec un visage un peu différent. Pierre-Alexandre Parenteau, acquis l'été dernier de l'Avalanche du Colorado, pilotera le premier trio en compagnie de Pacioretty et de David Desharnais. La deuxième unité sera composée de Tomas Plekanec, Brendan Gallagher et Alex Galchenyuk, dont la récente virée au poste de centre n'aura pas duré, finalement.

«Pour moi, cette histoire au poste de centre, c'est déjà du passé, a expliqué Galchenyuk. Je ne pense plus à ça, je vais laisser la direction de l'équipe prendre les décisions. Je pense à l'équipe et au moment présent, et le but, c'est de participer aux séries. Ce que les gens disent de nous, les prédictions, ça ne nous concerne pas. Les gens s'attendent à ce qu'on gagne... Eh bien, nous aussi, on s'attend à ce qu'on gagne. On s'attend à gagner aussi quand les gens croient qu'on va perdre.»

Therrien croit en ses troupes

Derrière le banc, l'entraîneur Michel Therrien affiche lui aussi le visage de celui qui croit en ses troupes, qui croit à un futur reluisant. Il estime son groupe capable de poursuivre sur sa lancée, lui qui a accepté une prolongation de contrat de quatre ans en fin de saison dernière.

De l'avis de plusieurs, le futur du Canadien de Montréal, c'est maintenant.

«J'aime l'enthousiasme qui nous habite, a-t-il tenu à dire. C'est une jeune équipe qui a beaucoup grandi au cours des deux dernières saisons. J'aime notre vitesse et aussi l'esprit de corps qu'il y a ici. Les joueurs ont accepté d'embarquer dans le concept d'équipe, et ça, c'est très important.»