Il y a deux ans, plusieurs matchs d'Alexei Emelin rappelaient les bons vieux dessins animés de Batman: «BAM!» «POW!» «BOOM!» Le défenseur russe multipliait les coups d'épaule et les mises en échec retentissantes. Mais l'an dernier, alors qu'il revenait d'une importante opération à un genou, plus grand-chose dans le jeu d'Emelin ne rappelait un superhéros...

«Je suis quand même content de ma dernière saison parce que c'était ma première expérience en séries éliminatoires et qu'on s'est rendus en finale d'association, a indiqué Emelin à La Presse. Ce n'est pas si mal...»

«Je me sens bien à l'approche de la prochaine saison, a-t-il poursuivi. Je suis en meilleure forme parce que cette fois-ci, j'ai pu commencer le camp en même temps que tout le monde. J'ai aussi retrouvé toute la force dans mon genou et ma jambe grâce à un entraînement spécialisé, cet été.»

On a fait grand cas du fait que le défenseur de 28 ans était finalement de retour du côté gauche. L'an dernier, à la droite d'Andrei Markov, tant ses instincts défensifs que ses pivots en ont souffert.

«Je me sens à l'aise aussi bien à gauche qu'à droite, dit-il pourtant. L'endroit où je joue ne change rien.»

Même chose en ce qui a trait à la robustesse. À ses yeux, elle n'avait pas vraiment décliné l'an dernier par rapport aux années précédentes.

«Chaque adversaire joue différemment, rappelle Emelin. Si l'on joue contre les Bruins, il y aura des contacts à chacune de mes présences sur la glace. Si l'on joue contre Detroit, il va y en avoir pas mal moins.»

Impliqué à Chicago

Quoi qu'en dise Emelin, les espoirs placés en lui par la direction au moment de lui octroyer une prolongation de contrat sont plus élevées que le rendement qu'il a offert l'an dernier.

Il devra justifier les 4,1 millions que lui a accordés Marc Bergevin pour chacune des 4 prochaines saisons. Heureusement, sa performance robuste contre les Blackhawks de Chicago, mercredi, laisse entrevoir un retour en forme.

«Un peu comme Jarred Tinordi, Alexei est un joueur physique et ces gros bonshommes ont souvent besoin de plus de temps en début de saison, a dit Michel Therrien. (Mercredi), ç'a été son meilleur match. On le sentait impliqué dans le jeu, il était physique et il patinait beaucoup mieux. Le fait qu'il joue à gauche l'aide sûrement.

«L'an dernier, on n'avait pas le choix, il fallait prendre un joueur à gauche et le faire jouer à droite. Ç'a été lui, le malheureux élu!»

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Contrat d'un an pour Drayson Bowman

L'ailier Drayson Bowman, qui participait au camp d'entraînement en tant que joueur invité, avait une bonne raison de rater l'exercice d'hier: il finalisait avec le Canadien une entente qui le liera à l'organisation pour la prochaine saison.

Il s'agit d'un contrat à deux volets qui, selon ESPN, lui rapportera 575 000 $ dans la LNH et 150 000 $ dans la Ligue américaine. Le Tricolore lui aurait toutefois assuré un revenu minimum de 200 000 $ durant l'année.

L'ancien des Hurricanes de la Caroline devrait être soumis au ballottage sous peu avant d'être cédé aux Bulldogs de Hamilton. Étant âgé de 25 ans et ayant joué 177 matchs à l'échelle de la LNH, il ne pouvait échapper à cette procédure.

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Photo Nam Y. Huh, AP

Drayson Bowman

Christian Thomas: rapide et dangereux

Que Jiri Sekac et Jacob de la Rose restent au camp jusqu'à la fin, c'était écrit dans le ciel. Le cas de Christian Thomas est plus intrigant, car le rapide ailier s'est vraiment remis au goût du jour durant ce camp d'entraînement en amassant quatre points en quatre rencontres. Devant les Blackhawks, Thomas a eu un impact immédiat lorsque Michel Therrien l'a muté à la droite de Lars Eller et Rene Bourque.

«Je crois qu'on a marqué dès notre deuxième ou troisième présence ensemble, a dit Thomas. J'ai pris cela comme une petite tape dans le dos et j'espère que ça va rester comme ça.»

Therrien a dit beaucoup aimer l'énergie de Thomas. «Il est rapide sur le porteur adverse et rapide aussi sur les rondelles libres, a noté l'entraîneur. Il est également une menace parce qu'il va au filet. Il y a beaucoup de choses qu'on aime dans son jeu.»

Photo André Pichette, La Presse

Christian Thomas