Deux Québécois qui n'ont jamais joué un match dans la LNH la poursuivent néanmoins pour plus de 5 millions de dollars. La poursuite est la dernière en lice d'une série où d'anciens joueurs allèguent que la LNH ne les a pas protégés contre les effets des commotions cérébrales.

Sasha Pokulok et Simon Danis-Pépin ont tous deux été repêchés par des équipes professionnelles. Pokulok, de Vaudreuil-Dorion, a été le choix de première ronde des Capitals de Washington en 2005. Danis-Pépin, de Montréal, a quant à lui été le choix de deuxième ronde des Blackhawks en 2006.

Leur poursuite, datée du 17 septembre, est la sixième contre la Ligue nationale de hockey (LNH) dans le dossier des coups à la tête. Les autres sont toutefois intentées par d'anciens joueurs.

Même s'ils n'ont jamais chaussé les patins lors d'un match officiel, les deux hommes allèguent avoir subi de nombreuses commotions cérébrales lors des camps de sélection de la LNH. Les espoirs repêchés participent habituellement au camp de perfectionnement à l'été, au camp des recrues à l'automne puis au camp de sélection, toujours à l'automne.

«Ces camps d'entraînement sont souvent les expériences les plus intenses - tant mentalement que physiquement - vécues par un joueur de la LNH, parce qu'ils déterminent si un joueur aura une place dans la LNH, peut-on lire dans la poursuite. Les joueurs sont soumis à des exercices qui impliquent des coups à la tête et qui visent à séparer "les hommes des enfants".»

Les deux Québécois soutiennent avoir subi plusieurs commotions cérébrales dans leur carrière au hockey, qui s'est déroulée en grande partie dans la ECHL et la Ligue américaine. Mais ils allèguent également avoir subi des commotions aux camps d'entraînement de la LNH.

«On parle beaucoup des blessures à la tête subies dans les matchs de la LNH, explique la poursuite. Par contre, le risque n'est pas exclusif aux matchs; il y a des blessures à la tête durant les entraînements.»

Les deux joueurs réclament plus de 5 millions à la LNH, mais la somme exacte n'est pas détaillée. Leur poursuite, comme les autres dans ce dossier, a été déposée au Minnesota. Un juge devra décider si elles peuvent former un recours collectif contre la Ligue.

Tout comme les autres anciens joueurs qui poursuivent la Ligue, les deux Québécois soutiennent que la LNH connaissait les dangers des coups répétés à la tête, mais n'a rien fait pour les protéger.