Il y a deux ans, Alexandre Burrows atteignait la marque des 25 buts pour une quatrième saison de suite. En 2013-2014, il a été blanchi pendant la saison complète, à l'exception d'une période de 5 jours!

C'est ce genre de saison que tentera d'oublier l'attaquant des Canucks de Vancouver à compter du mois prochain.

D'abord ralenti par une blessure à un pied, puis par une fracture de la mâchoire, Burrows a été incapable de retrouver son flair offensif. En 49 matchs, il a été limité à 5 buts... les 5 inscrits entre le 12 et le 17 mars.

En fait, Burrows a subi une baisse de régime semblable à celle de ses coéquipiers. Henrik et Daniel Sedin, par exemple, n'ont inscrit respectivement que 50 et 47 points. Les déboires de l'équipe ont mené à un grand ménage qui a emporté le directeur général Mike Gillis et l'entraîneur-chef John Tortorella. Mais Burrows refuse de les identifier comme les coupables.

«Je n'aime pas montrer quelqu'un du doigt et dire que c'est à cause de Tortorella, a indiqué Burrows, rencontré hier après un entraînement sur glace. Je n'ai pas connu une bonne saison, c'était frustrant avec mes blessures et la faible production. Tout le monde doit se regarder dans le miroir.»

Pour les remplacer, le nouveau président de l'équipe, Trevor Linden, a embauché comme directeur général Jim Benning, l'ancien bras droit de Peter Chiarelli avec les Bruins de Boston, et comme entraîneur-chef Willie Desjardins, gagnant de la Coupe Calder avec les Stars du Texas.

«Ça a changé complètement avec Trevor, estime-t-il. Il connaît son hockey, il a fait ses devoirs et comme Marc Bergevin, il s'est entouré de bonnes personnes. C'est à nous, les joueurs, de prendre ça en main pour que ça vire de bord.»

Un vieil ami

Ce revirement, Burrows pourra le faire en compagnie d'un vieux frère d'armes, Radim Vrbata, embauché cet été comme joueur autonome. Les deux attaquants ont fait équipe avec les Cataractes de Shawinigan de 2000-2001.

Vrbata avait alors empilé 120 points en 55 matchs pendant que Burrows, au début de sa longue route vers la Ligue nationale, se contentait de 30 points en 63 sorties.

«Il était dans le premier trio, j'étais dans le quatrième trio. Il était repêché, j'étais un no name. J'étais content quand je jouais avec lui! On avait une bonne relation et quand on jouait l'un contre l'autre dans la Ligue nationale, on prenait des nouvelles de l'autre, de nos familles. Et 14 ans plus tard, il se joint à nous.»

Le hic, c'est que cette arrivée de Vrbata pourrait faire mal à Burrows, puisque le Tchèque est pressenti pour jouer aux côtés des frères Sedin, place que le Québécois occupait jadis. Mais il en faudra plus pour déranger le joueur de 33 ans.

«On me le demande souvent, et il n'y aura aucune rancune s'il joue avec les Sedin, assure-t-il. L'important, c'est que l'équipe gagne. À ce point-ci de ma carrière, je suis plus content quand on gagne que lorsque je compte des buts.»

Dans une équipe qui n'a pas gagné une seule série éliminatoire depuis sa présence en grande finale en 2011, on peut comprendre le raisonnement de Burrows.