Au tournant du millénaire, propulsée par Joe Sakic, Peter Forsberg et Milan Hejduk, l'Avalanche du Colorado se classait bon an, mal an parmi les huit puissances offensives de la Ligue nationale.

Quinze ans plus tard, cette même équipe est transportée par les Matt Duchene, Gabriel Landeskog, Ryan O'Reilly et Nathan MacKinnon. Tous des attaquants capables de noircir la feuille de pointage, et Patrick Roy en est conscient.

« Nous, c'est offensif. On veut bien jouer défensivement, mais l'Avalanche, dans mes huit années comme joueur à Denver, c'était strictement basé sur l'attaque. On veut une continuité, les gens au Colorado aiment ça, et on a un noyau de joueurs qui nous permet de pratiquer ce style », a mentionné Roy, rencontré hier à l'Invitation Michel Therrien.

Quand on examine les ajouts de l'Avalanche au cours de l'été, on constate d'ailleurs que l'aspect offensif demeure au coeur des préoccupations. L'équipe a obtenu Daniel Brière du Canadien, en retour de Pierre-Alexandre Parenteau, en plus de mettre la main sur le joueur autonome Jarome Iginla pour combler le vide laissé par le départ de Paul Stastny à St. Louis.

En Brière et Iginla, l'Avalanche a aussi acquis deux vétérans aguerris qui totalisent 205 matchs en séries dans la Ligue nationale, dans l'espoir de franchir le premier tour l'an prochain.

« Il nous manquait peut-être un peu d'expérience en séries, a reconnu l'ancien gardien. Et les blessures, à Tyson Barrie, à John Mitchell, à Matt Duchene... On avait sept ou huit joueurs amochés, donc on était très fiers de nos joueurs. Des joueurs se sont fait opérer, se sont défoncés pour aller le plus loin possible. On aurait aimé vivre une série de plus, mais la dernière saison va nous aider à bâtir. »

Vivre avec les attentes

Avant-dernière équipe au classement général en 2013, l'Avalanche a fait un bond de géant en grimpant au troisième rang la saison dernière. Cet exploit a valu à Patrick Roy le trophée Jack-Adams remis à l'entraîneur-chef de l'année.

Ces succès gonfleront les attentes envers l'Avalanche, et encore là, Roy salue l'arrivée d'Iginla et de Brière.

« On voulait donner à nos jeunes un groupe de joueurs qui ont de l'expérience, du vécu dans la LNH, qui seront d'excellents modèles, pour qu'ils continuent à performer sans avoir toute l'attention sur eux », estime-t-il.

Roy a désigné les Kings de Los Angeles comme une équipe qui a continué à exceller malgré les attentes élevées. Avec une présence en finale de l'Ouest en 2013 et une conquête de la Coupe Stanley en juin dernier, les Kings ont bien maintenu le rythme depuis leur premier titre, en 2012.