L'ancien joueur du Canadien de Montréal Thomas Vanek aurait rencontré des agents fédéraux américains lundi, relativement à une enquête sur des paris illégaux dans le bar et restaurant Marina de Charlotte, un quartier de Rochester, dans l'État de New York.

«Des représentants du gouvernement américain ont demandé ma coopération dans une enquête. Je ne suis pas ciblé par une enquête ou une poursuite. Je m'engage à coopérer pleinement avec les autorités fédérales», a indiqué l'agent de Vanek, Steve Bartlett, qui s'exprimait au nom de son client.

La rencontre aurait eu lieu à Rochester. Interpellé par un journaliste à sa sortie de la Cour fédérale, le joueur de hockey s'est abstenu de commentaires. Il était accompagné de son avocat, Joel Daniels.

L'enquête en cours cible les propriétaires du Marina, Paul Borelli, 66 ans, et Joseph Ruff, 32 ans, ainsi que Mark Ruff, 40 ans. Les trois hommes font face à 23 accusations pour blanchissage d'argent, de paris illégaux et de transactions de montants de plus de 10 000 $ obtenus illégalement. S'ils sont reconnus coupables, ils s'exposent à une peine maximale de cinq ans de prison et à une amende de 500 000 $.

Selon le FBI, les suspects auraient exploité une entreprise faisant des paris sportifs illégaux par le biais de sites Internet basés à l'étranger. Ces sites servaient à calculer les gains et les pertes des parieurs, qui étaient ensuite payés en espèces dans des résidences privées, au bar Marina ou par le biais du service d'expédition FedEx. D'autres recevaient plutôt des dépôts bancaires.

Paul Borelli et Joseph Ruff ont été arrêtés le 25 juin. Des perquisitions menées dans leurs résidences ont permis de récupérer plus de 80 000 $ obtenus dans le cadre d'activités de paris illégaux. Un mandat d'arrestation avait alors été lancé contre Mark Ruff, qui s'est ensuite rendu aux autorités.

Thomas Vanek a joué une saison dans l'uniforme des Americans de Rochester, en 2003-2004. Il a récemment signé un contrat de 6,5 millions par année pour trois ans avec le Wild du Minnesota. L'organisation a déclaré lundi soir être au courant de l'enquête, sans toutefois formuler de commentaires.