Patrick Roy a connu une année formidable. La consécration est venue il y a trois jours lorsqu'il a reçu le trophée Jack Adams après sa première saison à la barre de l'Avalanche.

Au moment de mettre la main sur le trophée, Roy a eu une pensée pour toutes les premières fracassantes qu'il a réussies.

Il y a eu la conquête de la Coupe Stanley à sa première année devant le but de l'Avalanche. Il y a eu la Coupe Memorial remportée à sa première année à la barre des Remparts.

«Comme première année, je n'aurais pas pu demander mieux», observe-t-il.

Mais Patrick Roy a aussi eu une pensée pour son ancien entraîneur-chef Pat Burns. Roy n'a jamais caché l'admiration qu'il lui portait. Quand Burns est mort le 19 novembre 2010 après avoir combattu un cancer, Roy n'a pas tari d'éloges pour celui qui l'a encadré durant quatre saisons avec le Canadien.

Deux ans avant sa mort, Burns avait même glissé à l'oreille de Roy : «Patrick, c'est terminé pour moi.»

Intronisation

Mais le hasard fait parfois drôlement les choses. Deux jours avant que Roy remporte le trophée qui récompense l'entraîneur-chef de l'année dans la LNH, Burns a été élu au Temple de la renommée du hockey. Il sera intronisé le 17 novembre à titre posthume, quatre ans presque jour pour jour après sa mort.

Ce hasard «représente beaucoup» pour Patrick Roy. «J'avais beaucoup d'admiration pour Pat. Il a gagné ce trophée-là seulement trois fois, ce qui est peu dire. C'est tout à son honneur, lance-t-il. Je suis bien content qu'on pense à lui pour le Temple de la renommée, c'est pleinement mérité. Pat a eu une grande influence sur moi comme joueur, mais aussi comme entraîneur.

«Tout le monde aurait aimé que ça vienne plus vite. Ç'aurait été le fun de voir Pat Burns membre du Temple de la renommée de son vivant. Ça n'aurait pas été volé. Ç'aurait été pleinement mérité.»

Une équipe jeune

Au repêchage, l'Avalanche du Colorado se retrouvait cette année dans une position bien différente de l'année dernière. Pas de premier choix, pas de Nathan MacKinnon cette fois-ci.

Pour Roy, il ne s'agit pas d'une tare. L'équipe a déjà beaucoup de jeunes talentueux, fait-il valoir. «Il y a beaucoup de joueurs capables de jouer sur le deuxième ou le troisième trio dans ce repêchage. On est confortables avec ça. Quand t'as des Landeskog, Duchene, O'Reilly, Stastny, MacKinnon... tu peux aller chercher des éléments pour ajouter une profondeur à l'équipe.»

L'entraîneur-chef explique qu'un véritable engouement existe pour l'Avalanche à Denver. Il veut s'assurer que ça se poursuive. «On est fiers de ce qu'on a accompli l'année dernière, mais on sait qu'on doit continuer.»