Même s'ils ont l'air d'être «en voiture», les Rangers de New York n'ont encore rien gagné, et c'est un ancien gagnant de la Coupe Stanley qui se charge de le leur rappeler.

Son nom? Brad Richards.

L'attaquant de 34 ans n'avait pas l'air particulièrement heureux hier matin, au moment où ses collègues des Rangers et lui se préparaient à rentrer à New York avec cette avance de 2-0 sur le Canadien en finale de l'Association de l'Est.

«On vient d'en gagner deux de suite, mais ce n'est pas fini, a expliqué l'ancien de l'Océanic de Rimouski. C'est sûr que ce n'est pas fini. On l'a vu plusieurs fois dans l'histoire de la Ligue nationale, toutes sortes de choses peuvent arriver.»

On peut présumer que Brad Richards sait de quoi il parle, lui qui a donné ses premiers coups de patin chez les pros avec le Lightning de Tampa Bay en 2000. À peine débarqué parmi les grands, Richards s'était retrouvé à soulever la Coupe Stanley au printemps 2004 et il s'est mis à y croire, à croire que ce genre d'événement heureux allait se produire très souvent.

Mais Richards n'a plus jamais touché au fameux trophée depuis.

«Des fois, je parle de ça avec Martin St-Louis... On essaie de faire comprendre aux plus jeunes la chance qu'ils ont d'être ici en finale de l'Est. La chance d'atteindre le troisième tour des séries. J'ai remporté la coupe il y a 10 ans déjà et je sais que ça passe vite.

«Ce qu'il faut faire comprendre aux jeunes joueurs, c'est l'importance de saisir l'occasion. La pire chose serait que, dans trois semaines, on se pose des questions à propos de ce qu'on aurait pu faire. La pire chose, c'est de se mettre à penser à ce qu'on n'a pas fait. Il faut réaliser que c'est une grande occasion pour nous.»

Pour Brad Richards, ce printemps est doublement savoureux. Il y a cette chance de retourner en grande finale qui lui pend au bout du nez, mais il y a aussi ce genre de renaissance, avec 10 points en 16 rencontres éliminatoires. De quoi racheter un peu sa saison de 51 points, sa pire dans un calendrier complet, qui a mené à des rumeurs de rachat de contrat.

Richards, rappelons-le, avait signé un énorme contrat de 60 millions de dollars pour 9 ans en juillet 2011. Pour le moment, l'ancien du Lightning aime mieux se concentrer sur l'instant présent, et non sur ce qui pourrait se passer à l'été.

«Je sais combien c'est dur de retourner en grande finale... On peut s'y rendre une fois et ne plus jamais y arriver ensuite. Mais on s'amuse, on sent que l'équipe est soudée plus que jamais. Les occasions comme celles-ci ne se présentent pas si souvent.»