La dernière fois que les Bruins de Boston ont affronté le Canadien en séries éliminatoires, c'était en 2011. Le Québécois Jordan Caron avait soulevé la Coupe Stanley dans les semaines suivantes sans avoir pris part à un seul match. Il était alors l'un des «black aces» des Bruins.

En voyant son équipe affronter le Tricolore cette année-là, il s'était sûrement promis d'être sur la glace la prochaine fois que les deux équipes se rencontreraient. Or, un nouveau chapitre de la rivalité s'est amorcé hier... et Caron n'y était pas davantage.

Trois ans plus tard, l'attaquant originaire du Bas-du-Fleuve est à peine plus avancé.

«Ce n'est pas facile, c'est tellement une bonne équipe et il y a beaucoup de profondeur, a-t-il confié. C'est difficile de ce côté-là, mais on va finir cette saison-ci et on verra cet été ce qui va se passer.»

L'ancien premier choix des Bruins en 2009 deviendra joueur autonome avec compensation cet été. Il n'est parvenu à jouer que 35 matchs cette saison - n'inscrivant que trois points - et, en fin de saison, l'Américain Justin Florek l'avait doublé dans la hiérarchie des attaquants.

«J'ai connu une bonne première ronde et c'est super bon pour la confiance, a-t-il fait valoir. Tout a très bien été pour moi lors de cette série. C'est ce que je me dis: peu importe ce qui se passe maintenant, j'ai connu un bon premier tour. Le reste est hors de mon contrôle.»

Le retour de Paille

L'entraîneur-chef Claude Julien a admis que Caron avait fait tout ce qu'il avait à faire face aux Red Wings de Detroit, mais c'est quand même lui qui a écopé avec le retour dans la formation du vétéran Daniel Paille.

Il faut dire que le Franco-Ontarien est devenu un rouage important des Bruins au fil des ans. Le quatrième trio qu'il forme avec Gregory Campbell et Shawn Thornton est un modèle à l'échelle de la LNH.

«L'an dernier, en séries, tout le monde parlait de ce quatrième trio et du fait que leurs gros buts avaient été l'une des clés de leur succès, a rappelé Daniel Brière. Avant toute chose, il faudra qu'on annule cela et qu'on ne les laisse pas dominer le match. Mais plus encore, on doit donner plus de jambes à nos deux premiers trios.»

Paille a raté toute la première ronde en raison de ce qui a tous les airs d'une commotion cérébrale - même s'il se garde bien de prononcer ces mots. L'attaquant de 30 ans a donc effectué sa rentrée face au Tricolore, une équipe qu'il connaît par coeur... et qu'il redoute.

«Ce n'est pas la première fois qu'on a des problèmes avec eux autres, racontait Paille hier matin. Ils ont ajouté des gars comme (Thomas) Vanek et Brière et ils ont une équipe plus complète que jamais. Je pense que ça va être plus difficile que ça ne l'a été contre Detroit en première ronde.»