À chaque match de la série entre le Canadien et les Bruins, Mathias Brunet ciblera deux joueurs, un par équipe, dont les rôles sont semblables et analysera en détail leur performance. Pour le premier match de cette série de deuxième ronde, il a observé le travail des centres David Desharnais et David Krejci.

Krejci, comme Desharnais, occupe le centre du premier trio offensif de son équipe et est un joueur de finesse dont la vision sert à alimenter ses ailiers. Krejci, 28 ans, a obtenu 69 points entre Milan Lucic et Jarome Iginla durant la saison, mais seulement deux en cinq rencontres lors de la première ronde.

Desharnais, 27 ans, a amassé 52 points après un début de saison misérable et il a le luxe de jouer entre Max Pacioretty et Thomas Vanek. Lui aussi a récolté seulement deux points en première ronde.

Le duel était plutôt inégal hier. Opposé au trio de Tomas Plekanec, Krejci a provoqué des occasions de marquer à presque toutes ses présences sur la glace. Son trio passait régulièrement de longs moments en territoire adverse en possession de la rondelle.

En supériorité numérique, Krejci occupe la pointe, tandis que Zdeno Chara se retrouve devant le filet adverse, et le Tchèque a bien nourri ses coéquipiers avec des passes lumineuses.

Il a cependant manqué de fini; on se remémore, entre autres, une échappée ratée en début de deuxième.

Krejci a aussi gaffé sur le troisième but du CH en commettant un revirement derrière son filet aux mains de Gionta alors qu'il était exténué après une longue présence sur la glace. Heureusement, Boychuk a provoqué l'égalité pour réparer son erreur.

Desharnais, lui, a connu un match difficile. Il a travaillé avec acharnement en défensive, mais il a été débordé quelques fois le long des bandes, dont à une occasion importante devant Reilly Smith sur le deuxième but de Boston.

Opposé au trio de l'efficace Patrice Bergeron, Desharnais n'a rien provoqué à l'attaque. Non seulement son trio ne s'est-il jamais installé en territoire offensif, mais la possession de rondelle a été minime.

Michel Therrien a même muté Thomas Vanek à la droite du quatrième trio et promu Dale Weise pour obtenir un meilleur soutien défensif. Max Pacioretty n'a été que l'ombre de lui-même.

Lars Eller a été le catalyseur au centre, loin devant Plekanec, puis Desharnais, tandis que Brière n'a plus rejoué en troisième après son revirement coûteux, mais il a sévi à nouveau en prolongation.

Le temps d'utilisation ne ment pas: Krejci a joué plus de 29 minutes, Desharnais, 22...