Les Flyers de Philadelphie ont transformé le pire début de saison de leur histoire en fiche suffisante pour leur permettre d'accéder aux séries éliminatoires. Ils ont ensuite provoqué la tenue d'un match no 7 après avoir accusé un déficit de 3-2 dans la série.

Ils ont simplement manqué de carburant pour effectuer une autre remontée.

Les Flyers rentreront donc à la maison sans la coupe Stanley, comme c'est le cas chaque saison depuis qu'ils l'ont remportée pour la dernière fois en 1975.

Les Rangers de New York ont éliminé les Flyers en remportant le match no 7 de cette série de premier tour par la marque de 2-1 mercredi soir, ce qui signifie qu'ils n'ont pas mis la main sur le précieux trophée pour une 38e saison de suite - la sixième plus longue séquence du genre dans la LNH.

Ils ont cependant reçu une rare bonne nouvelle jeudi, lorsque leur capitaine Claude Giroux a été nommé finaliste au trophée Hart, remis au joueur par excellence de la ligue.

Giroux a égalé un sommet personnel avec 28 filets et terminé au troisième rang des marqueurs de la LNH avec 86 points, permettant ainsi aux Flyers d'effacer un début de saison exécrable (3-9-0). Il est devenu le cinquième joueur de l'histoire des Flyers à se retrouver parmi les finalistes, en compagnie de Bobby Clarke, Eric Lindros (qui l'ont chacun gagné), et des gardiens de but Pelle Lindbergh et Bernard Parent.

Les honneurs individuels sont importants, surtout après que Giroux ait été écarté d'Équipe Canada aux Jeux olympiques de Sotchi en février dernier. Mais ils ne se comparent tout simplement pas à la conquête de la coupe Stanley.

«Nous devons être fiers de ce que nous avons accompli, a dit Giroux. Partir de la dernière position et être en mesure de revenir en étant tous sur la même longueur d'onde. Nous nous sommes beaucoup amusés en cours de route. Mais en ce moment, ça fait très mal de ne pas pouvoir entamer la deuxième ronde des séries éliminatoires.»

Giroux avait obtenu une opportunité en 2010 alors que les Flyers avaient atteint le match no 6 de la série finale de la Coupe Stanley. Mais depuis ce temps, ils ont démontré de rares signes d'une équipe qui peut aspirer à la conquête de la coupe Stanley chaque saison.

Tandis qu'ils quittaient les bas-fonds de l'Association de l'Est en route pour les séries éliminatoires, les Flyers ont trouvé deux piliers sur lesquels bâtir leur avenir: l'entraîneur-chef Craig Berube et le gardien Steve Mason.

Le directeur général Paul Holmgren a pris la bonne décision en limogeant Peter Laviolette, après que les Flyers eurent encaissé trois défaites de suite en début de saison, avant d'offrir le poste d'entraîneur-chef à celui qu'on surnomme «Chief'.

Après une courte période d'adaptation, il a permis aux Flyers de présenter un rendement semblable à celui des meilleurs clubs de l'Est, bouclant la campagne avec une fiche de 42-30-10 pour 94 points.

«Nous avons été embourbés pendant un bout de temps, mais nous nous en sommes sortis, a dit Berube. Ils se sont serrés les coudes et ont provoqué un match ultime.»

Mason, la recrue de l'année dans la LNH en 2008-09, a dissipé les doutes qui persistaient à son égard depuis son passage avec les Blue Jackets de Columbus et est devenu le véritable gardien d'avenir des Flyers.

Ses arrêts spectaculaires et sa personnalité plutôt détendue ont aussi permis aux Flyers d'effacer de la mémoire collective le passage catastrophique d'Ilya Bryzgalov devant leur cage.

«Je m'amuse lorsque je joue pour cette équipe et j'ai hâte de participer à notre progression au cours des prochaines saisons», a résumé Mason.