Le Lightning de Tampa Bay doit trouver des solutions à plusieurs problèmes ce soir au Centre Bell. Il y a «l'effet Vanek». Il y a l'indiscipline qui lui coûte cher. Et il y a un certain Carey Price.

Le gardien tricolore connaît de bonnes séries. Son pourcentage d'arrêts se situe à ,914 après trois matchs; de quoi faire oublier celui de ,894 lors de la première ronde des séries il y a un an, contre les Sénateurs. Sa moyenne de buts accordés a aussi chuté, passant de 3,26 à 2,12.

«Un gardien en feu est une arme fatale dans les séries. Ça donne des ailes aux défenseurs. Ça donne de la confiance à tout le monde parce qu'on sait qu'il sera là pour faire les arrêts-clé», note l'attaquant du Lightning Tom Pyatt.

Pyatt en sait quelque chose. Il jouait avec le Canadien en 2010 lorsque la petite troupe négligée a été portée en finale d'association par un certain Jaroslav Halak.

«Ce sont mes meilleurs souvenirs des séries. De gagner sur la route et de rentrer devant ces milliers de personnes qui vous attendent, c'était incroyable, note le joueur de 27 ans. Je vais toujours m'en souvenir.»

Pour Pyatt comme pour les autres joueurs du Lightning, Price représente un problème. Le grand gardien rayonne de confiance depuis son retour des Jeux de Sotchi.

«C'est un gardien d'élite. On pourrait même dire qu'il est le meilleur dans la Ligue. Il est tout en haut, note Pyatt. Il a été excellent pour le Canadien dans cette série. Il faut lui envoyer beaucoup de tirs pour espérer marquer.»

La stratégie est simple pour le match coupe-gorge de ce soir: les joueurs du Lightning veulent déranger Price. Leur modus operandi est clair sur la séquence qui a mené au but refusé à Ryan Callahan: il s'agit de déranger Price et de le forcer à se déplacer.

«Il est comme il est toujours, il est vraiment bon. Il est calme devant son filet. Il ne s'énerve pas. Il est dur à battre sur un tir franc, note l'attaquant Cédric Paquette. Il faut le faire se déplacer comme on l'a vu sur le but refusé. Le plan de match, c'est de faire des jeux d'est en ouest pour essayer de le battre.»

«Lors du but de Matt Carle dimanche, il y avait du trafic devant le filet. C'est ce qu'il faut faire contre Carey Price: créer du trafic et tirer beaucoup», ajoute Paquette.

Avec une moyenne de 27 tirs par match, Le Lightning peut faire mieux. La troupe de Jon Cooper s'améliore. Son nombre de tirs au but a augmenté à chacun des matchs (25 ,27 et 29).

Mais comme le répète l'entraîneur, les victoires morales ne garderont pas ses joueurs de l'élimination. Ce soir au Centre Bell, alors que le Canadien mène la série 3-0, ça passe ou ça casse. «Maintenant, on manque de temps, a tranché Cooper. S'améliorer à chaque match ne suffit plus. Il faut gagner.»