Plus jeune, Cédric Paquette a passé de longues soirées à écouter les matchs du Canadien, à s'imaginer avec un maillot bleu, blanc et rouge sur le dos. Ces temps-ci, il tente plutôt d'aider le Lightning de Tampa Bay à couper court au printemps du club montréalais.

Paquette, originaire de Gaspé, en était seulement à son troisième match hier soir avec le Lightning, et aussi au premier match en séries éliminatoires de toute sa carrière. Ce joueur de 20 ans, qui a été rappelé du club-école de Syracuse il y a quelques jours à peine, grimace un peu quand on lui parle du Canadien.

Surtout, il grimace un peu quand on lui parle du repêchage de 2012. En quatrième ronde, il espérait voir les patrons du Canadien grimper sur la scène pour aller y prononcer son nom.

Mais ce n'est pas arrivé.

«Ils avaient besoin d'un attaquant de puissance et je me suis dit: "S'ils me veulent, ça va être là", a-t-il raconté avant le match d'hier soir. Ils ne m'ont pas choisi et ils ne m'ont pas vraiment regardé. Maintenant, c'est une belle chance pour moi de les faire payer pour ça.»

Paquette hésite un peu quand on lui demande s'il en veut encore et toujours au Canadien pour cette décision.

«Je ne pense pas que je vais jouer là prochainement... Je pense que plusieurs jeunes joueurs au Québec aimeraient un jour pouvoir jouer pour le Canadien de Montréal. Mais aujourd'hui, je suis bien content d'être membre du Lightning de Tampa Bay.»

Au lieu de choisir Paquette au quatrième tour du repêchage de 2012, le Canadien s'est plutôt servi de son choix pour mettre la main sur l'attaquant Brady Vail, qui a disputé quelques rencontres chez les Bulldogs de Hamilton cette saison.

Paquette a récolté un point à ses deux rencontres en saison régulière avec le Lightning et il espère bien pouvoir être employé par l'entraîneur Jon Cooper au cours des prochains jours.

«On voyait en lui un joueur qui allait pouvoir nous aider à un moment donné, vers la fin de la saison», a expliqué Cooper avant le match d'hier.