En 2009-2010 lorsqu'il s'alignait avec les Sabres de Buffalo, Thomas Vanek n'a disputé que trois matchs en séries éliminatoires. Une fois son bref parcours terminé, il s'est mis à suivre celui du Canadien, presque miraculeux, jusqu'en finale de l'Association de l'Est.

«Je ne faisais pas partie de l'équipe, mais j'avais regardé à la télé et ça semblait être très plaisant», s'est souvenu l'attaquant autrichien au terme de l'entraînement d'hier.

Cette année, c'est justement en tant que membre du Tricolore que Vanek tentera de vivre une telle histoire en séries, alors que lui et ses coéquipiers se mesureront d'abord au Lightning de Tampa Bay. Et l'ailier se dit fort enthousiaste à l'idée de pouvoir enfin se mettre à l'oeuvre dans le cadre de la «vraie saison».

Il faut en effet remonter à la saison 2010-2011 pour parler de sa dernière participation à la danse printanière. Les Sabres s'étaient alors inclinés en sept matchs devant les Flyers de Philadelphie au premier tour.

«On l'a vu au cours des huit ou neuf dernières années. C'est difficile de se qualifier pour les séries avec le plafond salarial et toutes les bonnes équipes qui sont si près l'une de l'autre au classement. Une fois que tu y es, tu as besoin d'un peu de chance. Tu dois être bon au bon moment, ton gardien doit être bon et tu dois rester en santé», résume-t-il.

Comme on le sait, la foule du Centre Bell peut s'avérer particulièrement bruyante en séries. Peu importe qu'on ait un chandail du CH ou d'une autre équipe sur le dos, il est parfois difficile de ne pas être impressionné par une telle vague d'énergie. Mais en vétéran qu'il est, Vanek rappelle qu'il en a vu d'autres et préfère s'attarder au défi du Lightning.

«Je suis dans cette ligue depuis assez longtemps. J'ai joué dans des arénas bruyants. Ce sera amusant pour les partisans et pour nous aussi, mais actuellement, je pense que nous sommes davantage concentrés sur le premier match à Tampa», souligne-t-il.

Effort collectif

Depuis qu'il a débarqué à Montréal, Vanek s'est montré productif en récoltant 15 points en 18 matchs. Et même s'il s'est fait plus discret dernièrement, le trio qu'il complète avec Max Pacioretty et David Desharnais a fait plusieurs flammèches au cours de la dernière ligne droite de la saison.

Cependant, c'est surtout pour qu'il puisse donner un coup de pouce ô combien souhaité à son attaque que le Canadien a fait son acquisition à la date limite des transactions. Dans ces circonstances, on pourrait croire que la pression - tant de la part de l'équipe que des partisans - sera lourde sur les épaules du numéro 20 au cours de ces séries qui débutent dans quelques heures.

Ce dernier rappelle toutefois que les succès du CH ne dépendront pas uniquement de lui.

«Ce n'est pas un seul gars qui fera la différence, dit-il. C'est bien que j'aie pu développer une bonne chimie avec un bon trio. Les trois d'entre nous doivent être bons. Mais en bout de ligne, un trio peut vous faire gagner un match ou deux, pas la Coupe Stanley.»

Une affirmation avec laquelle son entraîneur, Michel Therrien, est bien d'accord.

«Nous avons besoin de la contribution de tout le monde, martèle-t-il. On ne peut pas compter sur seulement un trio. À mes yeux, chaque joueur qui sera dans la formation remplira un rôle important.»