Ces jours-ci, il n'y a plus personne pour suggérer que David Desharnais aille faire un petit tour du côté de Hamilton au plus vite.

Avec seulement six rencontres de calendrier à disputer pour le Canadien, on peut probablement avancer que le joueur québécois offre ses meilleures performances de la saison.

Au cours des 10 derniers matchs, Desharnais a récolté 12 points, incluant une soirée de deux points lors de la cinquième victoire consécutive de sa bande, samedi soir en Floride, contre les Panthers.

Des chiffres qui contrastent fortement avec un début de saison plutôt difficile et fort médiatisé, quand le joueur de 27 ans n'avait récolté qu'un seul point à ses 19 premiers matchs de 2013-2014.

«C'est sûr que je joue pas mal mieux qu'en début de saison, a-t-il constaté après la victoire de 4-1 sur les Panthers samedi soir. Je pense que c'est comme ça chaque saison; quand on arrive à la fin, il faut s'assurer d'être à son meilleur. De nos jours, les statistiques en disent long. En début de saison, je ne jouais pas si mal, mais les statistiques ne jouaient pas en ma faveur, c'est certain.»

Du même souffle, Desharnais reconnaît qu'il n'offrait pas ses meilleures performances en début de calendrier. «C'est sûr que non! Mais je pense qu'il ne fallait pas paniquer avec ça. Au hockey, les saisons sont longues, et des fois, ça commence moins bien. Ce qui est sûr, c'est que tu veux être à ton mieux à la fin.»

Ces jours-ci, le joueur québécois ressemble beaucoup plus à ce type qui avait étonné un peu tout le monde avec une saison de rêve en 2011-2012, avec une récolte de 60 points.

Desharnais ne pourra sans doute pas atteindre la barre des 60 points cette saison, mais avec les séries qui se profilent à l'horizon, le retour du Desharnais des grands jours ne pouvait mieux tomber pour le Canadien, qui se prépare à un rendez-vous de premier tour des séries avec le Lightning. Le même Lightning qu'il devra aller visiter demain soir à Tampa Bay.

Vanek le fabricant de jeu

De toute évidence, le courant passe plutôt bien entre Desharnais et ses deux complices, Max Pacioretty et Thomas Vanek. Pacioretty a 11 points à ses 10 derniers matchs, et Vanek a obtenu lui aussi 11 points lors de cette période.

«Vanek est un bon joueur, ce serait difficile de ne pas marcher avec lui, a ajouté Desharnais. Il réussit des gros jeux, et ça a tout le temps l'air facile avec lui. Je dirais que ça fonctionne avec lui depuis qu'il est ici. C'est juste qu'au début, on ratait nos chances de marquer.»

Max Pacioretty a lui aussi remarqué que ça plane pour les gars du premier trio.

«Les trois ensemble, on est de plus en plus confortables, a expliqué l'attaquant au maillot 67. On voit qu'on est en train de bâtir une certaine complicité entre nous. Vanek, je pensais qu'il était juste un marqueur quand il est arrivé ici avec nous, mais là, je réalise qu'il est aussi un excellent fabricant de jeu.»

Jusqu'ici en tout cas, l'acquisition de Vanek, le 5 mars, aura permis au Canadien de créer un premier trio qui est une menace constante dans le territoire ennemi. Depuis l'arrivée du joueur autrichien, le Canadien a une fiche de 8-4, et seulement deux défaites à ses 10 derniers matchs.

Et soudainement, il n'y a plus personne pour parler de Hamilton à David Desharnais.

Revoilà Plekanec

Tomas Plekanec, rentré à Montréal jeudi soir pour des raisons familiales, a décidé de rejoindre ses coéquipiers hier soir. Le joueur tchèque va donc prendre part à l'entraînement de ce matin, à Sunrise, et pourra aussi prendre part au prochain match de l'équipe, mardi soir à Tampa Bay, contre le Lightning.