On n'a pas vu Patrick Roy très souvent au Centre Bell au cours des dernières années. Les membres des médias l'ont repéré une fois dans les gradins l'an passé, occupé à prendre des notes lors de la série Canadien-Sénateurs. On l'a vu quand le Canadien a retiré son maillot, puis quand il a patiné avec certains des plus grands de l'histoire du club dans le cadre du grand centenaire, en décembre 2009.

Mais on ne l'avait pas vu dans ses habits d'entraîneur. Pas avant mardi soir.

«Je suis sûr que l'accueil va être bon, a dit Roy, qui débarque pour la première fois ici à titre d'entraîneur de l'Avalanche du Colorado. Je serais le DG et l'entraîneur du Canadien si ce n'avait été que des partisans!»

De toute évidence, Roy n'a pas oublié ce sondage CROP-La Presse, publié en mars 2012, qui révélait que les partisans sondés étaient prêts à lui remettre les clés du Centre Bell le plus vite possible. Il n'a pas oublié non plus le Canadien, bien sûr son club de jadis, mais aussi un club qu'il observe encore un peu à distance, lorsque le temps le lui permet.

«C'est ce qui est plaisant au Colorado. On joue souvent à 19h, heure locale, alors on a souvent le temps de regarder deux périodes de jeu dans les matchs de l'Est. On regarde souvent les matchs du Canadien, une équipe qui a connu des hauts et des bas. Mais une équipe qui est dans une bonne position. On ne joue pas dans la même conférence, mais pour nous, c'est un match important... Le Canadien va bien, la victoire contre les Sénateurs (samedi soir), tout le monde l'a vue. Ça va leur donner confiance, j'imagine.»

Roy, qui insiste sur l'importance du moment présent avec ses joueurs, sur l'importante de ne pas trop regarder au loin, reconnaît que cette soirée ne sera pas une soirée si ordinaire.

«Je dois admettre qu'après notre match contre Ottawa (dimanche), j'ai commencé à penser à ce match-ci. Je ne peux pas oublier les belles saisons et j'ai beaucoup de respect pour l'organisation et les fans, qui ont toujours été derrière moi.»

Ce qu'il connaît du CH de 2013-2014? Surtout Carey Price, «le joueur numéro un du Canadien». D'ailleurs, Roy a bien remarqué les performances de Price devant le filet canadien à Sotchi.

«La façon dont il a joué là-bas, il a été incroyable... De manière générale, il connaît une très bonne carrière.»