Finalement, peut-être bien que le Canadien n'est pas du calibre des équipes de pointe. Thomas Vanek ou pas.

Qu'est-ce qui départage les bons clubs des très bons clubs ? Un tas de choses, à n'en point douter, mais s'il y a une constante, c'est que les clubs de premier plan savent à peu près toujours profiter de leurs chances.

Le match d'hier soir en est un bon exemple.

Pendant que le CH était partout en première période, concluant ce premier 20 minutes avec une avance de 13-6 au tableau des lancers, les Bruins s'accrochaient en espérant que la tempête passe.

La tempête a fini par passer. Et la deuxième fut l'affaire des Bruins d'un bout à l'autre.

Profiter de ses chances, c'est ça. C'est en plein ça. Les Bruins ont marqué chaque fois qu'ils en ont eu l'occasion, ou presque. Un exemple très frappant: le CH qui, à 2-0 Bruins, connaît enfin ses meilleurs moments en deuxième, qui pioche et qui pioche... puis les Bruins qui repartent à l'autre bout, et le gros Lucic qui fait 3-0 d'un tir qui passe à travers les jambières de Peter Budaj.

Merci bonsoir, comme disent les poètes.

Il y a ça. Il y a aussi que l'attaque du Canadien, une fois de plus, semble être tombée en panne. L'acquisition de Vanek à la date limite devait corriger cette tare comme par magie, mais un joueur ne peut pas tout faire seul, n'est-ce pas? Surtout un joueur qui réalise qu'il ne joue plus en compagnie de John Tavares et Kyle Okposo.

Avec tout ça, le Canadien n'a réussi que sept buts en temps réglementaire à ses cinq derniers matchs, et vous comprendrez que ce n'est pas de cette façon qu'on veille tard au mois d'avril ou au mois de mai.

On pourrait dire que tout n'est pas si sombre, que Carey Price, le meilleur joueur de cette bande, est sur le point de revenir au jeu, possiblement samedi soir si les dieux du hockey le veulent bien.

Aucun doute, Price manque terriblement au Canadien (d'ailleurs, Peter Budaj nous rappelle ces jours-ci pourquoi il est un gardien réserviste dans cette ligue). Mais on dirait que le Canadien devra de nouveau s'en remettre à son gardien vedette pour gagner des matchs. Ce qui ne peut pas marcher tous les soirs. Surtout pas quand la défense est molle comme elle l'a été hier soir.

On croyait bien naïvement que la formation montréalaise avait réglé tous ses ennuis en attaque en allant chercher Vanek pour pas trop cher il y a une semaine. Mais ça va prendre plus que le réveil de Vanek. Ça va prendre le réveil d'une attaque qui est trop souvent invisible.