On ne sait pas encore s'il sera sur la glace du Centre Bell pour affronter les Red Wings de Detroit, demain soir, mais une chose est sûre: Jarred Tinordi est de retour chez le Canadien avec une confiance renouvelée. Une confiance qu'il cherchait à ravoir à tout prix.

Rappelé des Bulldogs de Hamilton dimanche, le défenseur format géant avait disputé six des huit premiers matchs de la saison avec le grand club, avant d'être rétrogradé dans la Ligue américaine. Il n'avait récolté aucun point durant son séjour dans la métropole, et son jeu en général laissait quelque peu à désirer.

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Tinordi est le premier à le reconnaître: s'il ne jouait pas à son maximum à ce moment, c'est d'abord en raison de ce qui se passait entre ses deux oreilles.

«Quand j'étais ici un peu plus tôt cette année, je crois que mon niveau de confiance diminuait quelque peu au fur et à mesure que la saison avançait. Je pense que c'est une chose sur laquelle j'ai travaillé en retournant à Hamilton», a-t-il expliqué.

En 47 rencontres avec les Bulldogs cette année, Tinordi revendique une fiche de 3 buts et 6 mentions d'aide, en plus de 70 minutes de pénalité et d'un différentiel de -4. Rien d'extraordinaire, direz-vous, mais il faut souligner que toute l'équipe en arrache cette saison, surtout en attaque.

Jeu physique

Comment s'y est-il pris pour se remettre les idées en place? En revenant à du jeu physique, ce qui a toujours constitué son meilleur atout.

«D'être impliqué physiquement dans le match, je crois que ça permet de devenir plus confiant sur tous les aspects, souligne-t-il. Peu importe que j'effectue ma première présence dans le match dès le départ ou après 10 minutes, l'important pour moi est de jouer physique immédiatement, que ce soit une mise en échec, une mêlée devant le filet ou même un tir au but.»

À ce sujet, le joueur de 6'6 et 227 lb peut profiter des conseils privilégiés de son paternel, l'ex-défenseur de la LNH Mark Tinordi, qui était lui aussi réputé pour son style abrasif.

«Mon père me disait toujours que lorsqu'il connaissait des difficultés, il revenait à la base. Bien souvent, pour lui, ça consistait en de petits jeux, comme une mise en échec. L'expérience aide à réussir ce genre de choses. Le plus important pour moi, cette fois-ci, c'est de m'assurer d'être impliqué et de ne pas trop m'en faire si les choses ne tournent pas en ma faveur», résume Tinordi fils.

Mais attention, cela ne veut pas dire que Tinordi souhaite être perçu comme un joueur unidimensionnel. Bien au contraire, en fait. Le jeune homme de 22 ans travaille activement à améliorer d'autres aptitudes, notamment sur le plan offensif.

«Je me sens bien avec la rondelle et en patinant. Je me suis efforcé de diversifier mon jeu. Ce fut une grande préoccupation pour moi. Je ne veux pas être catégorisé comme étant un défenseur strictement défensif, sans attaque.»

Lors de l'entraînement d'hier, Tinordi patinait du côté droit de la surface de jeu, lui qui évolue habituellement à gauche. Il assure toutefois que ça ne lui posera aucun problème si l'entraîneur-chef Michel Therrien décidait de le garder à cette position.

«L'an dernier, j'ai passé un peu de temps ici en tant que défenseur droitier. Je me sens à l'aise avec ça. Je n'irai pas me plaindre!», a-t-il lancé en riant.

Quoi qu'il en soit, Tinordi a la ferme intention de laisser une meilleure impression dans les rangs du Tricolore cette fois-ci que lors de son premier passage. Et il pourrait bien y aller d'une solide mise en échec - ou deux - pour y arriver.