Louis Leblanc l'avoue: cet autre retour dans la Ligue américaine de hockey, le 28 janvier, a été un peu dur à encaisser. Victime d'un tenace virus, c'est sans énergie qu'il a dû retourner «en bas», comme on le dit dans le milieu, et c'est aussi un peu à reculons qu'il a dû le faire.

«J'étais malade à Montréal, je ne m'étais jamais senti comme ça de toute ma vie, raconte-t-il. J'ai attrapé un virus et je n'avais pas du tout d'énergie. J'ai dû aller à l'hôpital et recevoir des antibiotiques en intraveineuse pendant cinq ou six heures. J'étais loin d'être à 100% de ma forme quand je suis retourné à Hamilton...»

C'est donc un peu pour ça que le joueur de 23 ans a dû retourner à Hamilton pour une troisième fois cette saison, si l'on compte la rétrogradation initiale lors du camp d'entraînement. Finalement, le joueur québécois n'a jamais pu offrir le meilleur de lui-même lors de son deuxième rappel au Centre Bell, qui n'aura duré que le temps de trois matchs en janvier.

Encore une fois, Louis Leblanc doit revenir à la réalité de la Ligue américaine. Une réalité qui n'est pas si agréable. Par exemple, les joueurs des Bulldogs ont eu à se taper six heures de bus en route vers Rochester après leur match de vendredi soir au Centre Bell. Ils auront un match là-bas ce soir, avant d'en disputer un autre, demain après-midi à Hamilton.

«C'est sûr que c'est difficile, admet Leblanc. Mais les bus et les longs trajets, ça fait partie de la réalité, et c'est comme ça pour toutes les équipes de la Ligue américaine. C'est sûr que quand tu goûtes à la Ligue nationale, tu veux tout faire pour y retourner.»

C'est d'ailleurs la grande question à propos de Louis Leblanc: deviendra-t-il un jour un joueur régulier du calibre de la LNH? Sylvain Lefebvre, son entraîneur chez les Bulldogs, offre un bout de réponse.

«Mon travail, c'est de le pousser, répond Lefebvre. Il est arrivé avec nous encore malade et il manquait d'énergie. Là, il a retrouvé son énergie. On parle souvent de constance, et ce n'est pas seulement pour Louis... mais la constance, c'est vraiment ce que Louis doit aller chercher.»

Pas encore de discussions

En attendant, les questions demeurent pour celui qui a été le premier choix du Canadien au repêchage de 2009. Leblanc, qui avait 21 points en 44 matchs chez les Bulldogs avant la rencontre de vendredi soir au Centre Bell, est toujours sans contrat en vue de la prochaine saison, et à ce propos, il demeure sans nouvelles de la direction montréalaise.

«On n'a pas eu de discussions à propos d'un nouveau contrat, admet-il. J'ai un plan moi-même, je veux tout faire pour revenir dans la LNH, mais je ne connais pas les plans du Canadien à mon endroit. Tout ce que je peux faire, c'est de bien jouer.»

Et quand on lui demande s'il croit avoir un avenir à Montréal, Louis Leblanc répond rapidement.

«Je pense que oui. C'est sûr que le Canadien a beaucoup de profondeur, mais à Hamilton, je joue beaucoup et j'ai un rôle important. Je continue à m'améliorer et je crois faire partie des plans de l'organisation.»