Étrange qu'il ait fallu tout ce temps pour que Mike Cammalleri retrouve le Canadien sur sa route.

Après être passé aux Flames de Calgary le 12 janvier 2012 - en plein milieu d'un match entre le Canadien et les Bruins de Boston -, le franc-tireur de 31 ans avait raté les deux premiers rendez-vous entre les Flames et le Canadien en raison de blessures.

Si bien qu'il aura dû attendre plus de deux ans avant de tourner la page pour de bon en affrontant son ancienne formation au Centre Bell.

«Je n'ai que de bons souvenirs de cet endroit, il y a eu tant de soirées spéciales ici!», a dit Cammalleri avec l'oeil tellement scintillant que des collègues de Calgary ne l'avaient pas vu aussi animé depuis que Jarome Iginla a quitté les Flames en mars 2013...

«Je retiens surtout les victoires en séries éliminatoires, le sentiment de faire partie de l'engouement des amateurs et de tout le monde autour de l'équipe et de croire qu'on a une chance de gagner la Coupe Stanley.

«Et puis, il y a cette soirée spéciale du Centenaire. Je suis content d'avoir côtoyé les légendes ce soir-là.»

Pendant les deux saisons et demie qu'il a passées à Montréal, Cammalleri a eu le temps d'être un favori de la foule en raison de ses exploits en séries. L'attaquant ontarien avait marqué 13 fois en 19 matchs éliminatoires en 2010. «On a commencé les séries en surprenant l'équipe favorite en première ronde après avoir effacé un déficit contre elle, s'est-il rappelé. Puis, il y a eu un effet boule de neige qui nous a fait croire qu'on participait à quelque chose de spécial...»

Une fin rocambolesque

Pourtant, c'est son départ rocambolesque de Montréal qui aura été le plus marquant. L'équipe éprouvait des difficultés et Cammalleri avait déploré publiquement l'attitude perdante de son équipe.

Il allait être échangé dès le lendemain de cette sortie très médiatisée.

«Je ne voulais pas quitter Montréal, a précisé Cammalleri. J'ai parlé à Pierre Gauthier la nuit suivante et mon opinion est que l'article dans le journal n'a pas eu grand-chose à y voir. C'est le timing qui donne cette impression. Ça a davantage à voir avec le fait que l'équipe avait besoin d'être secouée et qu'un échange était sur la table pour un joueur qu'ils aimaient.»

Ce joueur, faut-il le rappeler, est Rene Bourque.

Bientôt reparti?

C'est ironique que l'on se remémore l'échange qui a envoyé Cammalleri à Calgary au moment même où des rumeurs l'envoient sous d'autres cieux. Il sera joueur autonome sans compensation à la fin de la saison.

«J'ai eu de bons contacts avec (le DG) Brian Burke et nous continuons de nous parler afin de voir si les choses peuvent s'arranger, a commenté Cammalleri. Il n'y a rien de réglé encore. Mais j'ai entendu les spéculations et je comprends qu'elles circulent en raison de ma situation contractuelle.»

La date limite des transactions sera dans un mois jour pour jour. Même si Cammalleri entretient une très bonne relation avec l'entraîneur-chef Bob Hartley, il semble bien que les Flames monnaieront ses services afin d'aider à leur reconstruction.

«J'aime le hockey des séries et j'aurais aimé avoir plus d'occassions de batailler pour la Coupe. C'est quelque chose que je vais devoir considérer à l'avenir.»