Le Canadien affiche un meilleur dossier que les Red Wings de Detroit et il les devance au classement. Les Wings ne sont pas particulièrement sur une lancée, eux qui, comme le Tricolore, n'avaient que quatre victoires à leurs dix derniers matchs avant le match d'hier.

Et c'est sans compter que les Wings sont toujours privés de leur meilleur attaquant (Pavel Datsyuk) et de quelques autres morceaux importants.

Bref, rien ne laissait croire que le CH affrontait une équipe supérieure à la sienne. Et pourtant, même s'il a livré une guerre de tranchées intense aux Wings, on a rarement senti le Tricolore en position de gagner ce match.

La performance des hommes de Michel Therrien n'avait rien de désastreux. C'était un bon effort qui n'a simplement pas payé. Mais c'est l'effet d'accumulation qui commence à peser lourd. On sent une nette tendance qui draine cette équipe vers le bas. On comprendra les joueurs de ne pas vouloir y céder mais, en matinée, le défenseur Douglas Murray était criant de lucidité en nous parlant de la situation de son équipe.

« Ça a été frustrant pour toute l'équipe dernièrement, surtout défensivement, nous a dit le gros Suédois. Si je suis satisfait? Absolument pas.

« On avait réussi à créer une certaine distance avec nos poursuivants, mais on l'a perdu. Jouer pour ,500 comme on le fait présentement ne sera pas suffisant. »

Le Canadien n'avait pas joué à Detroit depuis le 10 décembre 2010. Mais il va devoir s'habituer à avoir les Red Wings devant eux à partir de maintenant.

Le match d'hier était le premier de quatre rendez-vous entre les deux formations d'ici la fin du calendrier régulier. Quatre matchs en moins d'une demi-saison avec à l'enjeu des points qui pourraient bien faire la différence entre une présence en séries et une exclusion.

Or, le Canadien va devoir trouver rapidement le moyen de faire mieux que d'être compétitif, particulièrement dans ces matchs proverbiaux de quatre points, s'il veut maintenir son bateau à flot.

Il a vu son avance au classement fondre comme neige au soleil. Maintenant, c'est l'iceberg droit devant qui doit fondre.