Pendant une bonne cinquantaine de minutes, mercredi soir, les Sénateurs d'Ottawa ont dominé l'Avalanche du Colorado.

Sauf, peut-être, quand Gabriel Landeskog et Paul Stastny se trouvaient sur la patinoire du Pepsi Center.

Les deux dynamiques jeunes attaquants ont prouvé qu'ils méritaient pleinement leur place à Sotchi. Avec l'aide de Landeskog, Stastny a marqué en fin de troisième période le but qui a poussé le match en prolongation.

Quelques minutes plus tard, les deux comparses ont préparé le but de Tyson Barrie qui a fait la différence dans une victoire de 4-3.

«Nous avons perdu mais personne n'est complètement démoli. À la fin de la journée, nous avons joué un très bon match sur la route et nous avons récolté un gros point sur la route. Je suis convaincu que nous allons mieux protéger nos avances à l'avenir», a déclaré Erik Karlsson après la rencontre.

«Nous avons été trop prudents en troisième période. Au lieu d'aller chercher le but qui aurait scellé l'issue du match, nous leur avons donné trop de chances d'égaler la marque», estime pour sa part Jason Spezza.

Les Sénateurs tentaient de signer une cinquième victoire consécutive au Colorado. Cette victoire leur aurait permis de rejoindre les Maple Leafs de Toronto au cinquième rang de la section Atlantique. Pour la première fois depuis des lunes, ils se seraient retrouvés dans le portrait des séries éliminatoires.

Ça ne s'est pas produit. Tout n'a pas été négatif pour autant lors de cette soirée.

Paul MacLean a tenté une petite expérience. Au début de chaque supériorité numérique, il a envoyé quatre attaquants et un défenseur sur la patinoire.

Les résultats ont été concluants.

Les Sénateurs tiraient de l'arrière ont profité d'une supériorité numérique double, au deuxième tiers, pour aller chercher leur point au classement.

Spezza, qui effectuait un retour au jeu après avoir raté quatre rencontres, a inscrit un but alors que son équipe attaquait à cinq contre trois. Kyle Turris en a marqué un deuxième quatre secondes après la conclusion de la deuxième pénalité.

L'autre but des Sénateurs a été marqué à forces égales par Clarke MacArthur.

«J'espère que cette expérience va durer. Il y a beaucoup de talent dans cette équipe. Je suis convaincu que nous avons le potentiel de marquer plein d'autres buts», croit Spezza.

Avant le match, c'était le jeu de puissance de l'adversaire qui retenait toute l'attention. Avec 11 buts en 31 tentatives durant les 10 dernières parties, le message de Paul MacLean était limpide. Pour gagner, il faudra éviter le banc des pénalités à tout prix.

Cory Conacher a été le premier à lui désobéir. Dans la deuxième minute de la partie, il a pris le chemin du banc des pénalités pour avoir bêtement fait trébucher un adversaire.

Ce qui devait arriver arriva. Soixante-treize secondes plus tard, l'ancien attaquant des 67's d'Ottawa Jamie McGinn a permis à l'Avalanche de faire 12 en 32.

Jan Hejda a doublé l'avance de l'Avalanche cinq minutes plus tard. Du coup, à son grand retour dans l'amphithéâtre où il est devenu un gardien de buts numéro un, Craig Anderson avait laissé passer deux des quatre premiers lancers dirigés vers lui.

Anderson et ses coéquipiers n'auraient sans doute pas réussi à remonter la pente s'ils avaient continué à défiler au banc des pénalités.

Ils n'ont plus été punis une seule fois par la suite.

«Nous avons commencé à patiner. C'est simple. Quand on patine, on ne commet pas d'infractions. Il faudra répéter cela», a dit Craig Anderson après avoir échappé une belle opportunité de signer sa première victoire en carrière contre l'Avalanche.