Jonathan Huberdeau, recrue par excellence dans la LNH l'an dernier, a été la révélation. Mais de son propre aveu, c'est beaucoup plus ardu cette saison.

Ses 7 buts et 15 points en 38 matchs sont loin de le contenter.

« Ce n'est pas le début de saison que je voulais avoir, nous a confié le jeune attaquant des Panthers de la Floride. Je n'ai pas beaucoup de points et, de match en match, je dois reprendre confiance. Je m'étais mis à mieux jouer, mais une blessure à un pied m'a ralenti. »

Cette blessure lui a fait rater deux rencontres à la mi-décembre, dont la visite des Panthers à Montréal. Huberdeau était donc bien heureux de participer au deuxième rendez-vous contre le Canadien et avait mobilisé une cinquantaine de billets pour parents et amis en prévision du match d'hier.

« Tout le monde dit que la deuxième saison est la plus difficile, mais je ne voulais pas que ce soit comme ça pour moi, a-t-il ajouté. Je suis dedans, mais je ne veux pas descendre trop profond. Je ne veux pas m'en faire et quand même être l'un des bons joueurs au sein de cette équipe. »

L'ailier originaire de Saint-Jérôme fait partie d'un groupe de jeunes sur lesquels les Panthers miseront désormais. Son compagnon de trio Nick Bjugstad montre lui aussi de belles promesses, tandis qu'Aleksander Barkov, deuxième choix universel au dernier repêchage, a fait mal au Tricolore hier soir.

« On joue du meilleur hockey depuis quelques semaines, on l'a prouvé lors de notre dernier voyage dans le Nord-Est, a noté Huberdeau. On joue aussi de bonnes parties à la maison, mais les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. Il faut que nos unités spéciales s'améliorent. »

En incluant le match d'hier, les Panthers n'ont marqué que 3 buts en avantage numérique à leurs 37 dernières occasions (8,1 %), et leur unité d'infériorité affiche un taux de succès de seulement 66,7 % à leurs derniers 10 matchs.

Deux changements bénéfiques

Les Panthers ont congédié l'entraîneur-chef Kevin Dineen au début du mois de novembre et l'ont remplacé par Peter Horachek, qui a longtemps été l'adjoint de Barry Trotz à Nashville.

Pendant que Dineen prenait les rênes de l'équipe olympique féminine du Canada, Horachek replaçait les Panthers sur le droit chemin. Sous ses ordres, les Panthers jouent maintenant au-dessus de ,500 (12-11-1).

« On était plus passifs avec Kevin Dineen et on est devenu une équipe plus agressive avec le nouvel entraîneur, explique Huberdeau. Je pense que c'est ce qu'il fallait pour notre équipe. Il ne faut pas attendre que l'autre équipe vienne à nous, il faut aller vers elle.

« Maintenant, même lorsqu'on se fait marquer des buts, on continue de respecter le système et c'est ce qui nous a fait gagner des matchs dernièrement. »

Quelques jours seulement après la nomination de Horachek, les Panthers ont échangé l'attaquant Kris Versteeg aux Blackhawks de Chicago, un geste qui a contribué à assainir l'atmosphère autour des Panthers.

« C'était peut-être mieux pour le joueur qui préférait aller jouer ailleurs, a dit Huberdeau. Il fait bien à Chicago et, en retour, on a obtenu deux bons jeunes joueurs [Dylan Olsen et Jimmy Hayes]. »

Il est probablement trop tard pour les Panthers cette saison, mais si leurs jeunes joueurs arrivent à se développer avec un bon encadrement, des jours meilleurs viendront avant longtemps.