C'était assez unique pour le Canadien d'obtenir cinq franches journées de congé au moment de Noël. Un luxe inhabituel dont tout le monde a, bien sûr, profité.

Mais personne autant que Max Pacioretty.

Le petit Lorenzo Pacioretty est né le 23 décembre pour faire vivre à l'ailier de 25 ans de même qu'à son épouse, Katia Afinogenova, le Noël le plus spécial de leur vie.

«C'est comme s'il m'avait attendu avant de naître», a confié le nouveau père, qui rentrait d'un séjour à St. Louis et à Nashville en compagnie du Canadien.

La famille a donc passé Noël au Connecticut et les morceaux ne pouvaient mieux tomber.

«Ça faisait du bien de partir pour la pause et de ne pas penser du tout au hockey pendant une seconde, a confié Pacioretty. J'ai l'impression d'être un homme nouveau.»

Si ce dernier cherche à faire le vide, le petit Lorenzo arrive à point nommé. Car le moulin à rumeurs, après une petite accalmie, s'est remis à tourner. Quelques jours avant Noël, c'est le New York Post qui en a remis en soutenant que les Flyers de Philadelphie et les Islanders de New York auraient un intérêt soutenu pour lui.

Ce seraient donc les autres formations qui appelleraient le DG Marc Bergevin au sujet de Pacioretty, et non Bergevin qui aurait mis l'ailier de 25 ans sur le marché des transactions.

«C'est une business, a commenté le principal intéressé. Les gens peuvent dire ce qu'ils veulent, moi, je ne peux que me soucier de mon jeu. C'est lorsque je commence à me laisser distraire par des facteurs extérieurs que mon jeu s'en ressent.

«Donc, lorsqu'il est question de trucs qui circulent dans les médias comme ça, ou encore d'une possible présence aux Jeux olympiques, j'aime mieux bloquer cela dans mon esprit.»

Justement, en ce qui a trait à Sotchi, la formation américaine sera dévoilée au cours des prochains jours et les chances de Pacioretty de s'y dénicher un poste sont de 50-50.

«Si je ne venais pas d'avoir un premier enfant, j'y penserais beaucoup plus, a-t-il convenu. Mais je suis chanceux d'avoir une famille qui m'épargne ces distractions.»

Les parents de Pacioretty et ceux de sa conjointe - la soeur du joueur de hockey Maxim Afinogenov - habiteront tous dans la même maison d'ici la fin de la saison pour aider à prendre soin du nouveau-né.

«Tout le monde comprend que le hockey est mon travail et que je ne serai pas toujours disponible pour changer les couches», a admis Pacioretty, qui a quand même une idée de ce qui l'attend chaque fois qu'il entre dans le vestiaire du Canadien.

«Lars Eller arrive tous les matins avec des poches sous les yeux...»

Grouille avant que ça rouille

Retour au travail, hier, en banlieue de Tampa, alors que toute la formation était sur la glace. Cela inclut Josh Gorges, qui a raté le dernier match à Nashville en raison d'une blessure, et George Parros, qui a participé à un premier entraînement avec l'équipe depuis sa plus récente commotion cérébrale.

Le long congé aurait pu mettre un peu de rouille dans le jeu de l'équipe, mais Michel Therrien a dirigé un entraînement qui a tourné rondement.

«Même si ça faisait cinq jours que la plupart des joueurs n'avaient pas patiné, j'ai bien aimé ce que j'ai vu», a dit l'entraîneur-chef, qui a encore une fois mis l'accent sur le jeu de transition de son équipe, qui fait parfois défaut.

«L'exécution ne sera peut-être pas à 100% [aujourd'hui], mais ce sera pareil pour le Lightning. Par expérience, je sais que c'est la même chose chaque année.»

Carey Price a dit se méfier de l'impact que pouvait avoir ce congé sur son synchronisme. Aussi a-t-il pris la peine de sauter sur la glace par ses propres moyens, jeudi, afin de ne pas être trop rouillé.

«On ajoute cela à l'entraînement d'aujourd'hui [d'hier] et je devrais être prêt demain [aujourd'hui]», a indiqué le gardien de 26 ans.

Le Tricolore disputera deux matchs en deux soirs - il affrontera demain les étonnants Panthers de la Floride, rescapés des morts - avant de clore l'année 2013 en Caroline-du-Nord.

On peut s'attendre à ce que Peter Budaj soit devant le filet à Sunrise ou encore à Raleigh.