Si ce n'est de John Tavares et de Matt Duchene, il se pourrait bien que le jeune défenseur Oliver Ekman-Larsson devienne le meilleur joueur du repêchage de 2009.

En effet, le Suédois de 22 ans est en train de s'établir avec les Coyotes de Phoenix comme l'un des meilleurs défenseurs du circuit. Et ça commence enfin à se savoir.

«S'il jouait dans un marché comme Montréal ou Toronto, il bénéficierait de beaucoup plus d'attention», estime l'attaquant Antoine Vermette.

«Quand on regarde ça de loin, on se fie beaucoup aux statistiques, et c'est bien normal. Or, Oliver est bon à différents niveaux. Il affronte les meilleurs joueurs adverses, il est brillant, il lit bien le jeu, il a un bon positionnement, il récolte des points et fait de bonnes premières passes.»

Les Coyotes avaient sélectionné Ekman-Larsson au sixième rang du repêchage de 2009, qui a eu lieu au Centre Bell. Le jeune homme ne leur fait pas regretter leur choix. Après avoir récolté 24 points en 48 matchs la saison dernière, Ekman-Larsson en avait déjà amassé 21 en 33 rencontres.

De plus, tout comme l'an dernier, le défenseur de quatrième année joue plus de 25 minutes par match, dont plusieurs contre les meilleurs éléments adverses. Or, lorsqu'on regarde le jeu des Coyotes à forces égales, on constate que chez les défenseurs, seul son compagnon à la ligne bleue Zbynek Michalek est sur la glace pour moins de buts de l'adversaire par tranche de 60 minutes de jeu.

«C'est un jeune joueur qui est encore en apprentissage, mais il touche déjà à tellement d'aspects du jeu, indique l'entraîneur-chef Dave Tippett. Ses habiletés et son désir de s'élever parmi l'élite de la LNH sont très élevés.

«On s'attend à ce que nos défenseurs appuient l'attaque et, en ce sens, Keith Yandle et lui ont été nos catalyseurs. Sauf qu'Ekman-Larsson est employé à toutes les sauces. Il sera l'un des meilleurs défenseurs du circuit pendant de longues années.»

Sur les traces de papi?

Ekman-Larsson s'est dit bien heureux de remettre les pieds au Centre Bell, où il a été repêché en 2009.

«Ç'a toujours été mon rêve de jouer dans la LNH et de venir jouer dans des endroits comme ici, a-t-il dit. C'est agréable de revenir à Montréal, d'autant plus que je n'ai joué ici qu'une seule fois auparavant.»

Ses performances pourraient bien lui valoir un billet pour Sotchi, ce qui lui permettrait de suivre les traces de son grand-père Kenneth Ekman, qui avait représenté la Suède aux Jeux olympiques de 1972.

«C'est sûr que ça me trotte dans la tête, mais j'essaie de ne pas trop y penser», a admis Oliver.

La compétition s'annonce féroce parmi le groupe de défenseurs suédois. En ne tenant compte que de ceux qui évoluent actuellement dans la LNH, les principaux candidats à la ligne bleue seront Erik Karlsson, Niklas Kronwall, Alexander Edler, Niklas Hjalmarsson, Tobias Enstrom, Jonas Brodin, Carl Gunnarsson et Victor Hedman.

Mais d'ici à ce que l'annonce soit faite, Oliver Ekman-Marsson ne se préoccupe que de l'amélioration des Coyotes.

«On a connu un bon début de saison, mais on peut jouer du meilleur hockey, estime-t-il. C'est bien de voir qu'on trouve des moyens de gagner, mais on pourrait être meilleurs. On est heureux de notre production offensive, mais il faut trouver le moyen de resserrer les choses dans notre territoire. On accorde trop de buts à mon goût.»