Si vous demandez à Dustin Brown qui est Michaël Bournival ou Ryan White, il risque de faire la moue. De son propre aveu, il ne connaît pas grand-chose des équipes de l'Association de l'Est, en particulier du Canadien.

«Je suis content que le nouveau calendrier nous donne l'occasion de voir d'autres équipes», a laissé tomber le capitaine des Kings de Los Angeles avant le match de mardi.

«Ça fait dix ans que je suis dans la ligue et je pense que je ne suis venu au Centre Bell que trois fois. C'est le fun de jouer contre des rivaux, mais à mes premières saisons, on voyait les Ducks d'Anaheim huit fois par saison. On finit par les connaître par coeur!

«Alors c'est excitant d'arriver ici et d'affronter des joueurs qu'on connaît de nom, mais dont on ne sait pas grand-chose.»

Il y a tout de même certains noms chez le Canadien qui suscitent des réactions dans le vestiaire des Kings. C'est le cas de P.K. Subban, que le défenseur Drew Doughty a côtoyé au Championnat mondial junior de 2008.

«P.K. est un très bon défenseur, tout le monde sait ça, et il y en a plusieurs qui voient des similitudes dans notre style, a indiqué l'arrière-vedette des Kings. Même si le match entre le Canadien et nous est une confrontation entre deux équipes, si l'on veut l'emporter, je dois mieux jouer que lui.»

Si la présence de Doughty aux Jeux olympiques de Sotchi est assurée, celle de Subban demeure en suspens. Doughty trouve qu'il est en mauvaise position pour jauger les candidatures de chacun, mais il est en revanche revenu sur sa première expérience olympique aux Jeux de Vancouver.

«Je savais que j'avais de minces chances de me tailler un poste il y a quatre ans, s'est-il souvenu. Or, cette expérience-là a changé ma carrière. Ça m'a apporté énormément de confiance et j'ai beaucoup appris en évoluant aux côtés des Scott Niedermayer, Dan Boyle et Chris Pronger.

«J'ai l'impression que c'est après les Jeux que tout a vraiment décollé.»

Un noyau stable

Aujourd'hui âgé de 24 ans, Doughty est à la tête de la meilleure brigade défensive de la LNH. C'est aussi une figure populaire dans un vestiaire où, à la suite de la Coupe Stanley de 2012, on a appris à se serrer les coudes.

«Notre noyau est incroyable, affirme Doughty. (Le DG) Dean Lombardi a fait de l'excellent travail pour assembler un groupe tissé serré et pour trouver les bons éléments, par la suite, qui l'amélioreraient. On ne changerait personne au sein de la formation tellement on est heureux ensemble, non seulement sur la glace, mais aussi en dehors. Je crois que c'est une grande raison de nos succès.

«Il y a encore pas mal matière à amélioration, mais au moins, il y a des éléments de notre jeu dont nous sommes satisfaits, comme notre jeu défensif ou encore la tenue de nos gardiens.»

Une lutte de substituts

Parlons-en, des gardiens!

Le titulaire Jonathan Quick, qui s'est hissé parmi l'élite de la LNH à compter de la saison 2010-2011, est à l'écart du jeu depuis la mi-novembre en raison d'une blessure à l'aine.

Ben Scrivens, obtenu des Maple Leafs dans l'échange qui a envoyé Jonathan Bernier à Toronto, a bien gardé le fort, mais c'est un jeune du nom de Martin Jones qui s'est vu confier le filet, mardi, pour un troisième match d'affilée.

«Nous n'avons pas de gardien partant en ce moment; le plus productif est utilisé, résume Doughty. On est très contents de la façon dont ils jouent, d'autant qu'en temps normal, ils sont derrière Jonathan Quick, c'est-à-dire dans l'une des postures les plus difficiles qu'on peut avoir dans le hockey.

«On avait tellement confiance en Quickie que parfois, on s'en remettait un peu trop à lui. L'arrivée en scène de ces deux-là nous a incités à resserrer notre défense.»

Après leur passage au Centre Bell, les Kings ont disputé 16 matchs de suite sans accorder plus de 2 buts dans une même rencontre. De plus, 13 de ces 16 matchs ont été disputés avec Scrivens ou Jones devant le filet.