Le Canadien était à Brossard, lundi, pour se préparer en vue de la visite des Kings de Los Angeles au Centre Bell. Il n'avait pas eu de séance d'entraînement depuis 10 jours.

«Je ne me souviens pas d'avoir vécu cela», a admis Ryan White.

Le calendrier chargé du Canadien a forcé Michel Therrien à sabrer les exercices et à privilégier le repos. Il n'avait pas dirigé d'entraînement complet depuis le 28 novembre à Washington.

La décision a porté ses fruits, car le Tricolore a bien fait dans les derniers matchs. Dans un calendrier resserré au cours duquel l'équipe a disputé 7 matchs en 11 jours, il fallait récupérer dès que possible.

C'est dans ces situations que le fait d'être déjà familier avec le message du groupe d'entraîneurs peut s'avérer payant.

«On cherche à ce que l'application du système de jeu devienne une seconde nature pour nous. Or, en jouant aussi souvent, ça n'a pas le choix de le devenir», a observé White.

Therrien et ses adjoints ont compensé récemment en multipliant les réunions d'équipe, les rencontres individuelles ainsi que les séances vidéo. Différentes façons de garder les joueurs alertes et dans de bonnes dispositions psychologiques.

«Mais on était contents d'avoir un entraînement aujourd'hui (lundi) pour mettre en pratique ce qu'on leur demande lors des rencontres, a reconnu Therrien. Les joueurs ont besoin de s'entraîner pour se sentir meilleurs.»

Au fil des récents succès du Canadien, les joueurs ont souvent évoqué le fait que leur niveau de jeu n'était pas tout à fait à leur goût.

«On a les résultats qu'on recherche, mais notre jeu pourrait être meilleur, a indiqué Lars Eller lundi. Cela dit, on est passé à travers une séquence, plus tôt cette saison, où c'est l'inverse qui se produisait.»

Le CH a pratiqué lundi ses sorties de zone et le soutien des coéquipiers au porteur de la rondelle. Voilà un aspect du jeu qui, bon an, mal an, demeure primordial dans la façon dont il génère de l'attaque.

Un autre match baromètre

Cet affrontement contre les Kings exigera du Canadien qu'il exécute mieux les jeux qu'il ne l'a fait lors des deux matchs contre les Devils du New Jersey, en début de semaine dernière, ou dans la victoire de samedi contre les Sabres de Buffalo.

«C'est une équipe qu'on ne rencontre pas souvent, mais on n'a qu'à regarder leur fiche pour comprendre que ça va être une rude bataille, a indiqué Eller. Mais on aime les défis dans ce vestiaire...»

L'idée des matchs baromètres ne saurait mieux s'exprimer cette année que dans les matchs contre les meilleures équipes de l'Association de l'Ouest. Celle-ci confirme sa domination sur l'Association de l'Est à mesure que le calendrier avance. L'Ouest a remporté 61% de ses matchs contre l'Est depuis le début de la saison, et seulement 5 des 16 équipes de l'Est ont un dossier positif contre l'autre association. Le Canadien, quant à lui, s'en tient jusqu'à présent à une fiche de ,500.

Après un lent début de saison, les Kings n'ont perdu qu'une seule fois en temps réglementaire à leurs 15 dernières rencontres (10-1-4). Le Canadien n'a pas grand-chose à leur envier au cours de cette période, puisqu'il a lui-même maintenu un dossier de 11-2-2.

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Pas d'inquiétude pour Markov et Gorges

Après avoir semé une certaine inquiétude, samedi, lors d'une chute qui lui a causé une douleur au genou gauche, Andrei Markov était à l'entraînement, lundi, comme si de rien n'était.

Tous ses coéquipiers étaient présents, si ce n'est Rene Bourque (épaule droite), qui a patiné avant le reste du groupe.

Josh Gorges a toutefois quitté prématurément l'entraînement afin de ne pas surtaxer certaines parties du corps plus amochées. Gorges sera quand même à son poste contre les Kings de Los Angeles.

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Eller perd Galchenyuk

Après avoir vu Brendan Gallagher muté dans un autre trio, il y a près d'un mois, voilà que Lars Eller a «perdu» Alex Galchenyuk. Ce dernier entreprendra le match de mardi soir là où il a terminé celui de samedi, c'est-à-dire à la gauche de Tomas Plekanec et Brian Gionta.

«Lars a connu un excellent début de saison, mais on a dû faire des ajustements pour le bien de l'équipe, a confié Michel Therrien. L'équipe passera toujours en premier. Et on est satisfaits des changements qu'on a faits.»

Le centre danois, lui, se fait philosophe et préfère ne pas trop s'en faire. «Durant une saison, les choses semblent changer constamment. Si ça se trouve, on sera réunis d'ici la fin de la saison. Ça ne me surprendrait pas.»

Eller sera au centre d'un trio complété par Michaël Bournival et Daniel Brière.