P.K. Subban et Andrei Markov forment à la ligne bleue l'un des duos les plus dangereux de la LNH cette saison. Avant les matchs d'hier, aucun défenseur n'avait été sur la patinoire pour plus de buts de son équipe que ces deux-là. Ils ont été sur la patinoire pour au moins 67% des buts du Canadien et pour 42% des buts de l'adversaire.

Bref, on sait où le jeu se déroule lorsqu'ils sont sur la glace.

> Les statistiques de P.K. Subban

«Regardez le match d'hier (mercredi). Nous étions là pour les trois buts, a noté Subban. C'est sûr qu'on génère beaucoup d'attaque. Mais cela vient en grande partie de nos coéquipiers. Ils savent quand nous sommes sur la patinoire et ils savent que s'ils nous utilisent, ils vont avoir des occasions de marquer.

«Quand vos coéquipiers croient en vous comme ça, ils vont déplacer la rondelle plus rapidement.»

Subban et Markov sont les catalyseurs du cinquième avantage numérique de la LNH (24%) et du meilleur lors des matchs à l'étranger (31%). Ce n'est peut-être pas un hasard s'ils ont tous deux récolté plus de points en supériorité numérique qu'à forces égales.

«Le plus fou, c'est qu'en dépit de toute l'attaque qu'on génère, on ne joue toujours pas deux pleines minutes en avantage numérique, a souligné Subban. Nous ne sommes pas utilisés à outrance. Certains défenseurs de la ligue jouent 28 ou 29 minutes par match et les deux pleines minutes en attaque à cinq, et nous sommes quand même productifs. Pour moi, c'est ce qu'il y a de plus incroyable.

«C'est à se demander ce que ce serait si nous jouions deux minutes en avantage numérique et 28 ou 29 minutes de façon régulière. Notre production pourrait être excellente.

«Mais en même temps, ça ne concerne pas que nous. C'est l'équipe et son fonctionnement d'abord.»

Aux yeux de l'entraîneur-chef Michel Therrien, Markov et Subban prennent déjà la part du lion en supériorité numérique.

«Tout dépend de la façon dont le jeu se déroule, à savoir s'ils sont vraiment impliqués ou si deux ou trois sorties de zone leur ont fait dépenser de l'énergie, a-t-il invoqué. Il y a un paquet de facteurs à prendre en considération. Je dirais qu'ils jouent en moyenne entre 1:30 et 1:35. Après, on les remplace si on perd possession de la rondelle, ce qui est tout à fait normal.»

Des occasions de tirer

Subban a développé une excellente complicité avec Markov en avantage numérique, entre autres par la façon dont le vétéran russe réussit à l'alimenter.

«Je ne pense pas avoir déjà eu autant de chances de tirer de la pointe qu'avec lui, en raison de la rapidité avec laquelle il passe la rondelle et du moment qu'il choisit pour la passer», explique l'arrière de 24 ans.

Par ailleurs, Subban a eu droit à de bons mots de son entraîneur, hier, à la veille du match opposant le Tricolore aux Capitals de Washington.

«Il est bon offensivement et il est bien meilleur défensivement qu'il ne l'était il y a un mois, a soutenu Therrien. Son jeu ensemble est exactement là où on le veut. C'est bon pour notre équipe et c'est bon pour lui.

«De la façon dont il joue, P.K. a de très bonnes chances d'être choisi au sein de l'équipe olympique. Il met tout l'effort pour relever ce défi, et nous voulons autant que lui qu'il aille là-bas.»