Le Canadien est à Buffalo ce soir pour y affronter des Sabres en plein désarroi. Le grand ménage qui a amené Pat LaFontaine au poste de président des opérations hockey et Ted Nolan derrière le banc annonce certes un changement de culture qui sera bienvenu, mais les résultats ne sont pas immédiats.

Après avoir remporté son premier match à son retour chez les Sabres, Nolan a vu ses troupes échapper les quatre suivants. Résultat: l'équipe est engluée au 30e et dernier rang de la Ligue nationale.

«Il y a un gros danger de les prendre à la légère, prévient l'attaquant Daniel Brière. C'est toujours un piège. Aujourd'hui, il y a tellement de parité dans le hockey, on ne peut pas se fier aux apparences ni à la fiche de l'équipe adverse.»

Ce sera un beau test pour le Tricolore qui vient de battre coup sur coup deux puissances de l'Est, les Capitals de Washington et les Penguins de Pittsburgh.

«Quand tu rencontres de grosses équipes, la préparation mentale va de soi, les gars sont prêts, admet l'entraîneur-chef Michel Therrien. Mais le leadership de notre équipe permet d'être en confiance en vue du match de ce soir.»

Seul changement à la formation: Douglas Murray prendra la place de Francis Bouillon à la ligne bleue du Tricolore.

Carey Price fera face à Ryan Miller.

À noter qu'en début d'après-midi, les Sabres ont obtenu du renfort en réclamant au ballottage l'ancien du Canadien Matt D'Agostini, qui portait cette saison l'uniforme des Penguins de Pittsburgh. Pour lui faire une place, les Sabres ont soumis Corey Tropp au ballottage.

Moins de règles, plus d'instinct

Les Sabres sont forcés de trouver des motifs de consolation là où ils le peuvent. Par exemple, ils ont inscrit le premier but à leurs trois dernières rencontres, ce qu'ils n'avaient fait que deux fois lors des 20 premiers matchs.

«Il fallait qu'on se montre plus compétitifs en début de match et je pense que c'est ce qu'on a réussi, estime Ted Nolan. Malheureusement, on n'est pas en mesure de maintenir ce niveau-là et il y a encore beaucoup de travail à faire. Ça va commencer lors des entraînements.»

Nolan a identifié l'attaquant Ville Leino comme l'un des joueurs qui avait avantage à augmenter la cadence à l'entraînement afin qu'il retrouve sa confiance.

Le Finlandais, qui a déçu depuis son arrivée à Buffalo, est très heureux d'avoir Nolan comme pilote.

«Ça fait du bien d'avoir un entraîneur-chef qui connaît le hockey, qui prêche le gros bon sens et qui nous demande de faire appel à notre instinct», décrit Leino, un joueur dont le rendement à Buffalo a été miné par les blessures et les mauvaises performances.

«On n'a pas à trop penser sur la glace. Je joue au lieu de toujours penser. C'était un problème auparavant au sein de cette équipe. On était constamment en train de parler de systèmes auparavant, on ne parlait plus vraiment de hockey.

«Alors que Nolan, lui, est un ancien joueur et c'est un homme de hockey.»

Pas de doute, Leino ne s'ennuie pas de l'ancien entraîneur Ron Rolston, qui a été congédié le 13 novembre en même temps que le directeur général Darcy Regier.

«Nous étions soumis à un tas de règlements en dehors de la glace et autour de la patinoire et il y avait beaucoup d'énergie dépensée aux mauvais endroits», ajoute Leino qui n'a été limité qu'à trois mentions d'aide en 13 matchs depuis le début de la saison.