Vincent Lecavalier l'admet: il s'est demandé dans quelle galère il s'était embarqué à Philadelphie après le congédiement de l'entraîneur Peter Laviolette, en début de saison.

«C'est à la suite d'une discussion avec lui cet été que j'ai décidé d'opter pour les Flyers», a confié Lecavalier au bout du fil, il y a quelques jours.

«Ses propos m'ont tellement convaincu que j'ai immédiatement placé les Flyers en tête de ma liste à ma sortie du meeting. Puis après trois matchs, voilà qu'il était congédié...»

Six semaines plus tard, Lecavalier ne veut pas revenir davantage sur le passé. Mais le présent... et l'avenir des Flyers l'emballent au plus haut point.

Après un départ catastrophique, les Flyers ont subi deux défaites en temps réglementaire à leurs 11 derniers matchs. Ils sont à deux points du troisième rang de la division Métropolitaine et d'une place en séries, avec un match de plus à disputer que les Rangers de New York!

Lecavalier, 33 ans, a 13 points - dont 8 buts - en 19 matchs depuis le début de la saison, dont 5 points à ses 7 dernières rencontres.

«Ç'a pris quelques semaines avant de connaître du succès après l'arrivée du «Chief» (le nouvel entraîneur de l'équipe, Craig Berube) parce qu'il lui a manqué de temps au début pour instaurer son système de jeu, raconte Lecavalier. Mais on a finalement eu du temps pour s'entraîner et tout s'est mis en place.

«On reste très actifs en échec avant, mais on est plus prudents et on limite davantage les surnombres à deux contre un et à trois contre deux, ce qui était mortel pour nous en début de saison.»

Lecavalier joue au centre en compagnie de deux jeunes ailiers robustes et dynamiques, Brayden Schenn et Wayne Simmonds. «Ça va super bien. On provoque plein de chances de compter, mais si on aimerait marquer plus souvent.»

De retour à Tampa

Lecavalier vivra des émotions particulières demain soir à Tampa Bay. Il s'agira de son premier match contre son ancienne équipe et ses partisans. La direction du Lightning saluera son retour par une courte cérémonie.

«Je trouvais ça bizarre en match hors concours de porter un autre uniforme que celui du Lightning. Je suis passé à autre chose depuis, mais ça va être très émotionnel, ce premier match à Tampa. J'ai vraiment hâte, toute ma famille y sera.»

Lecavalier se demande comment la foule l'accueillera. «Je ne sais pas à quoi m'attendre. J'imagine que ça sera correct. Je crois que les gens m'appuieront. J'ai passé 14 ans là-bas et j'ai toujours affirmé que je voulais terminer ma carrière avec eux.»

L'ancien capitaine du Lightning n'est pas nostalgique pour autant, et il évoque les Flyers avec le même emballement qu'il parlait du Lightning à l'époque.

«La situation est stable devant le filet. Steve Mason joue de façon extraordinaire. Il a un taux d'arrêts de presque ,930. Il mériterait d'ailleurs une place avec l'équipe olympique canadienne. Défensivement, on joue mieux en équipe. On a un bel équilibre à l'attaque. Un joueur comme Sean Couturier accomplit un travail colossal même s'il aimerait compter plus souvent. C'est lui qui est chargé de contrer les premiers trios adverses match après match, et on gagne nos parties 2-1 ou 3-1.»

Lecavalier préfère parler de l'équipe que de ses performances individuelles, et c'est la même chose lorsqu'on discute avec lui de l'éventualité d'être invité par l'équipe olympique canadienne.

«Je ne m'y attends pas, je ne suis même pas sur leur liste. J'adorerais recevoir leur appel, mais j'ai mis une croix là-dessus. Je me concentre uniquement sur les Flyers.»

Lecavalier a participé à la Coupe du monde en 2004 et aux Jeux olympiques de 2006, mais il a été ignoré en 2012.