Décidément, les petits ajustements que le Canadien a apportés à l'entraînement en début de semaine ont payé! Face aux Penguins de Pittsburgh, samedi, il a pris les devants 3-0 dans un match pour la troisième fois cette semaine et, en toute logique, il est allé récolter un troisième gain consécutif.

James Neal a certes resserré la marque avec deux buts dans le dernier tiers, mais le Tricolore a tenu le coup pour l'emporter 3-2.

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Le Canadien vient de connaître 24 heures de hockey intense en ayant le meilleur coup sur coup sur Alex Ovechkin et Sidney Crosby.

La supervedette des Penguins a été tenue en échec, samedi, entre autres grâce au boulot colossal qu'a abattu Tomas Plekanec pour le neutraliser. Celui-ci a compté le deuxième but du CH en troisième période tout en obtenant des chances de marquer lors des deux autres engagements.

Sans compter qu'au cercle de mise en jeu, il a carrément mis Crosby dans sa petite poche. «Sid the Kid» n'a remporté que 22 % de ses mises en jeu alors que Plekanec a eu un taux de succès de 76 %.

Plus le match avançait, plus P.K. Subban et lui arrivaient à faire perdre à Crosby sa contenance. Plekanec ne s'en est pas caché après la rencontre.

«C'est sa faiblesse, tout le monde le sait, a admis le centre tchèque. Quand il se met à courir partout, à donner des coups de bâton et des doubles-échecs, ou à frapper par-derrière, tu sais qu'il est sorti de son match.»

Crosby a été soumis à un régime auquel il est habitué et qui, certains soirs, ne penche pas en sa faveur.

«Quand on perd et qu'on se fait suivre par un joueur partout sur la glace, on sent toujours qu'il est là, a reconnu Crosby. (Plekanec) est un petit joueur qui joue intensément et qui n'a pas peur d'utiliser son bâton. Mais ce sont des petites bagarres qu'il faut remporter car il y en a à chaque match, que ce soit contre un défenseur ou un joueur de centre. Il faut trouver des façons de se démarquer.

«Ce soir, les opportunités étaient là mais nous n'avons pas capitalisé.»

Subban a relevé le défi

Plekanec a certes été dominant, mais il s'agit quand même d'un effort collectif. Pour un deuxième match de suite, Michel Therrien a substitué Travis Moen à Daniel Brière quand il a voulu mettre l'accent sur ses couvertures défensives. Et surtout, il a retiré Alexei Emelin et Josh Gorges des griffes de Crosby après la première période pour les remplacer par Subban et Andrei Markov.

Le défenseur de 24 ans était en pleine possession de ses moyens, démontrant pour une énième fois qu'il est à son meilleur lorsqu'il est opposé aux meilleurs joueurs du circuit.

«Quand on affronte des joueurs de classe mondiale comme Ovechkin ou Crosby, il faut savoir élever notre jeu, a d'ailleurs reconnu Subban. Tout le monde s'en est montré imputable dans le vestiaire. Ce sont les matchs les plus plaisants à jouer car ils n'arrivent pas souvent dans une saison. Il faut être à la hauteur.»

Encore Pacioretty

Max Pacioretty a confirmé son retour en forme en marquant deux autres buts. Son premier, inscrit à la suite d'un revirement coûteux de la recrue Olli Maatta, a été déterminant dans le cours de la rencontre.

«Vous dites que je joue trop en périphérie; eh bien voilà mon but marqué en périphérie juste pour vous, a ironisé Pacioretty. Parfois ces tirs-là touchent la cible, surtout quand ça va bien. J'ai ce lancer-là dans mon arsenal et dans les moments où je me morfonds il ne trouve peut-être pas le fond du filet, mais je me sens bien en ce moment.»

Ça aura pris à Pacioretty deux rencontres - avec celle de mardi soir face au Wild du Minnesota - pour effacer un mauvais début de saison au plan statistique et pour lui redonner des chiffres qui sont plus au diapason de ce qu'il est en mesure d'apporter.  

Ce qu'un regain de confiance peut faire...