Michaël Bournival ne dérougit pas. En marquant mardi son sixième but de la campagne, il s'est hissé au troisième rang des buteurs du Tricolore et des recrues de la Ligue nationale de hockey.

Bournival a jusqu'ici amassé 10 points en 19 rencontres, ce qui lui confère le neuvième rang parmi les recrues du circuit Bettman, bien qu'il ne profite que d'un temps d'utilisation moyen de 12:33 par match, soit le 54e plus haut total chez les joueurs de première année.

Cette utilisation s'explique en grande partie par le fait que Bournival s'est promené d'un trio à l'autre cette saison. Mais peu importe au sein de quel trio il évolue, Bournival veut faire preuve de constance.

«Au début de la saison, je n'essayais que de faire ma place au sein de l'équipe. Maintenant, j'essaie de faire une petite différence. Que ce soit sur n'importe quel trio, je ne veux pas changer mon style de jeu: c'est comme ça que j'ai obtenu mon poste, et c'est comme ça que je dois continuer de jouer.»

Partout où il a été utilisé par Michel Therrien cette saison, Bournival a eu l'effet d'une bougie d'allumage.

«C'était bon de ravoir Bournival avec nous mardi. Il apporte une étincelle à notre trio, a indiqué Ryan White, qui a joué en compagnie de Bournival et Travis Moen au sein de la quatrième unité. Il nous complète très bien. Il travaille très fort et il semble toujours faire les bons jeux. À chaque fois qu'on l'a eu avec nous, on a connu du succès et obtenu des occasions de marquer.»

Que ce soit au sein de la deuxième unité ou de la quatrième, Bournival n'a qu'une façon d'aborder son match: sans demi-mesure.

«Comme ton tour vient moins souvent, tu as plus d'énergie, a analysé le patineur de 21 ans de Shawinigan. Quand c'est ton tour, il faut que tu donnes tout ce que tu as, que tu joues sur le deuxième ou le quatrième trio.

«Je veux aider l'équipe à remporter des matchs. On tente de mettre la meilleure équipe sur la patinoire et je suis un membre de l'équipe, donc j'essaie de contribuer à ses succès. Ce n'est pas nécessairement en contribuant offensivement quand tu es sur le quatrième trio. Ça peut être en apportant de l'énergie, que ce soit avec une bonne séquence en zone offensive, avec une bonne mise en échec ou avec un tir bloqué.»

Comparaison flatteuse

Dix-neuf matchs ne font pas une carrière mais déjà, Bournival a obtenu à force de travail le respect des ses coéquipiers. White y est d'ailleurs allé d'une comparaison très flatteuse à son endroit.

«Il me rappelle Brendan Gallagher à son arrivée l'an dernier. Il travaille sans arrêt et fait les bonnes choses à chaque soir pour connaître du succès. Ça vous ouvre les yeux quand vous voyez un jeune comme lui travailler si fort. Quand j'ai vu Gallagher l'an dernier, je croyais n'avoir jamais vu quelqu'un travailler aussi fort qu'il le faisait. Même que c'est parfois gênant de voir quelqu'un travailler aussi fort autour de vous.

«Bournival fait un peu la même chose. Il n'arrête jamais, comme le lapin Energizer. Il semble toujours être sur la rondelle et la rondelle semble toujours le trouver.»