Un jour, Stéphane Waite sera certainement très présent dans la vie de Zachary Fucale. Mais pour l'instant, l'entraîneur des gardiens du Canadien se fait plutôt discret, laissant le jeune espoir du Tricolore vaquer à ses occupations chez les Mooseheads de Halifax.

Waite a travaillé étroitement avec Fucale pendant le camp des recrues du Canadien, en septembre. Et encore lors des jours qui ont suivi, quand le choix de deuxième tour du Tricolore en juin dernier a été invité au camp de l'équipe première.

Mais depuis ce temps, le nouveau maître à penser de Carey Price et Peter Budaj a cédé toute la place à Éric Raymond, l'entraîneur des gardiens chez les Mooseheads.

«Maintenant que je suis ici à Halifax, je me concentre vraiment sur mon travail avec Éric, a indiqué Fucale lors d'un entretien téléphonique avec La Presse Canadienne. C'est sûr que Stéphane a des petits conseils ici et là...

«En fait, ce sont surtout des mots d'encouragement. L'autre jour, on était au téléphone et on a juste jasé, a raconté le gardien de 18 ans. C'est sûr que Stéphane veut suivre ma progression, mais je suis sûr qu'il ne veut pas trop en dire pour ne pas risquer de me mélanger.

«Éric et moi, on est très à l'aise ensemble, on a une très bonne relation, qui est bénéfique pour mon développement.»

«Zach a vu Stéphane au camp (du CH), mais ils se sont surtout concentrés sur le présent, sur les choses à ajuster quand on se retrouve dans un camp de la LNH», a noté Raymond, qui a dit ne pas avoir eu de véritable discussion avec Waite concernant Fucale jusqu'ici.

«Je suis sûr qu'on aurait discuté s'il y avait eu quelque chose de majeur (à ajuster)», a affirmé l'adjoint de l'entraîneur-chef Dominique Ducharme à Halifax.

Et Raymond ne craint pas le jour où une discussion pourrait devenir nécessaire. Selon lui, Waite et lui ont «pas mal la même philosophie dans plusieurs aspects du jeu».

«Par exemple, comment le gardien doit se placer dans telle ou telle situation de jeu, comment il doit attaquer la rondelle, les jeux derrière le filet, les jeux plus à l'écart, a énuméré Raymond. On se ressemble beaucoup je crois, ce qui est bon pour Zach. Car si un jeune gardien reçoit trop de messages, ce n'est pas évident.»

Fucale n'a pas eu besoin qu'on lui dise qu'il doit continuer de travailler fort dans la LHJMQ même s'il a maintenant le statut de joueur repêché. Il a connu des hauts et des bas cette saison, ce qui est en partie attribuable au fait que la cuvée 2013-14 des Mooseheads marque moins de buts, mais ses habitudes de travail n'ont pas souffert.

«Dans le junior, tu ne peux jamais être tout à fait à l'aise, a souligné Fucale. Repêché ou pas, c'est important de continuer d'avoir de bonnes habitudes, sinon tu vas en payer le prix.»

«Le camp (du CH) lui a donné beaucoup d'énergie et il avait juste hâte de reprendre le boulot pour devenir le meilleur gardien possible, a indiqué Raymond. Il est conscient qu'il y a encore du travail à faire. On le voit à chaque jour qu'il se présente à l'aréna: il est affamé. Il est de bonne humeur, il a hâte d'aller sur la glace.»

Fucale a également hâte à la Super Série, qui verra la LHJMQ affronter la Russie à Gatineau et à Sherbrooke, les 18 et 20 novembre. Il sera un des deux gardiens invités du côté du circuit Courteau. L'autre est Sébastien Auger, des Sea Dogs de Saint-Jean.

«Je suis content d'y être parce que ce sera 60 minutes de qualité. Ce ne sera pas un match facile et j'aime ça, a noté Fucale, qui en sera à sa deuxième participation à la Super Série. Les Russes sont tellement habiles à se passer la rondelle, ils le font vraiment souvent quand ils attaquent.»

Une bonne prestation de Fucale contre la Russie pourrait lui permettre d'améliorer ses chances d'être retenu au sein de l'équipe canadienne qui disputera le prochain Championnat mondial junior. Le gardien de six pieds deux pouces et 180 livres a été invité au camp estival de cette formation.

«Ma place dans l'équipe n'est vraiment pas confirmée alors pour moi, l'important, c'est juste de donner de bonnes performances pour convaincre les dépisteurs et les entraîneurs que je peux faire le travail. Je m'attarde juste à ce que je peux contrôler.

«S'ils décident de m'amener au tournoi, je vais tout faire pour essayer d'aider l'équipe à gagner l'or et si ça ne marche pas cette année, il restera encore l'année prochaine.»