Maxim Lapierre était de retour au Centre Bell hier soir... mais peut-être pas dans le maillot qu'il aurait choisi en premier.

Lapierre, un membre du Canadien de 2005 à 2010, l'a déjà dit ouvertement: il aurait bien voulu retourner à Montréal, cet été, et redevenir un membre du CH, au moment où il offrait ses services sur le marché des joueurs autonomes. Mais la direction montréalaise n'était guère enthousiasmée, et ce sont les Blues qui ont cogné à sa porte.

Mais aujourd'hui, Lapierre ne veut plus vraiment parler de ça. «C'est sûr qu'il y a eu des discussions, a-t-il admis avant le match d'hier soir. Mais cette histoire-là est terminée, et je me concentre sur la saison ici avec les Blues. L'offre des Blues, cet été, est arrivée un peu à la dernière minute, et je suis bien content qu'ils aient choisi de m'appeler.»

Lapierre a donc dit oui à un contrat de deux ans chez les Blues, lui qui touche cette saison un salaire d'un million de dollars. Le joueur québécois de 28 ans n'a pas une réputation sans tache - il revient à peine d'une suspension de cinq matchs pour sa mise en échec illégale sur Dan Boyle -, mais Ken Hitchcock, l'entraîneur de l'équipe, lui a lancé quelques fleurs avant le match d'hier soir.

«On a fait exprès de lui faire jouer un match préparatoire en compagnie de plusieurs jeunes de l'organisation, a dit Hitchcock. Il avait été très bon avec nos jeunes sur le banc... On veut qu'il nous parle à nous sur le banc, pas tant que ça aux gars de l'autre équipe. On le voit calmer nos plus jeunes, et c'est ce qu'on lui demande. Il a été un bon joueur pour nous cette saison.»

Lapierre admet que son retour après sa suspension n'a pas été si facile. «Ç'a été dur, quelque chose qui ressemble à un deuxième camp d'entraînement... Je n'ai pas joué beaucoup de matchs cette saison.»

L'ancien du Canadien affirme que s'il a dit oui aux Blues, c'est parce qu'il croit que l'équipe a des chances de faire un bon bout de chemin ce printemps.

«C'est une équipe qui a été bâtie pour les séries éliminatoires... On connaît un bon départ, et on a Jaroslav Halak qui fait tout le temps les arrêts importants pour nous.»