Lars Eller disait des Oilers d'Edmonton, hier matin, qu'ils étaient un peu comme une équipe junior pleine de talent, mais qui manquait parfois de structure.

Gulp.

Le talent des Oilers est ressorti au bon moment, quand Ryan Nugent-Hopkins a profité d'une situation à quatre contre quatre pour préparer le but qui donnait l'avance aux siens. Mais surtout, en termes de structure, le Canadien n'avait pas de leçons à donner à qui que ce soit, hier.

> Le sommaire du match

Il a carrément abandonné la sienne après avoir pris les devants 2-0 et ça a ouvert les valves pour les Oilers, qui ont inscrit quatre buts sans réplique.

Re-gulp. Voilà Eller qui ravale ses paroles.

Bon, deux revers de suite, il fallait bien que ça arrive à un moment donné. Mais c'est la manière qui aura l'heur de déranger le Canadien. Car après avoir outrageusement dominé les Oilers en première période - il menait 14-5 aux lancers vers la fin de l'engagement et avait remporté 15 mises en jeu sur 18 - il s'est endormi d'un profond sommeil.

On ne l'aurait pas blâmé si ça s'était produit au premier tiers. Après tout, les Oilers trappaient la zone neutre comme de rusés Iroquois et avaient décidé d'attendre une équipe qui, elle-même, s'était donné comme plan de match de resserrer sa défensive et d'attendre les ouvertures.

Beau programme.

Mais si les Oilers ont éteint le spectacle en première moitié de rencontre, le Canadien est seul à blâmer pour ne pas l'avoir rallumé par la suite. Il a encore levé le pied au moment où les choses paraissaient sous contrôle.

La deuxième période ne sourit pas tellement au Tricolore depuis le début de la saison. Le même relâchement observé face aux Blue Jackets de Columbus la semaine dernière s'est produit face aux Oilers, qui avaient pourtant amorcé le match comme un club qui était en ville depuis samedi soir.

Le Tricolore joue bien en première et en troisième périodes, mais affiche maintenant un différentiel de -3 sur les buts inscrits en deuxième. C'est encore là que ça s'est joué hier.

Personne n'est à l'abri d'un relâchement, remarquez, pas même Carey Price qui a cédé un juteux retour sur le but égalisateur de Ladislav Smid. Mais le CH ne peut compter sur Price pour sauver les meubles tous les soirs.

On comprendra Michel Therrien de ne pas avoir été trop incisif envers ses hommes après le match. Il doit les ménager, compte tenu des effectifs qui vont manquer à l'appel au cours du prochain mois. Mais le Tricolore doit s'atteler, car s'il échappe les matchs qui sont à sa portée, comme l'était celui d'hier, le prochain mois sera long.