David Perron ne s'attendait pas à déménager aussi vite. Pas maintenant, à 25 ans, après avoir été un choix de première ronde des Blues de St. Louis en 2007.

C'est pourtant ce qui est arrivé cet été.

Après avoir passé six saisons à St. Louis, Perron est devenu un membre des Oilers d'Edmonton en juillet, dans un échange qui a fait passer Magnus Paajarvi aux Blues.

«C'est la nature de notre milieu, a expliqué le joueur québécois avant le match d'hier soir face au Canadien. Ce fut une décision d'affaires, et je comprends ça. Ça peut arriver, ça va peut-être m'arriver une autre fois. Ça m'a pris quelque chose comme deux ou trois semaines pour m'en remettre. Mais j'aime ça ici à Edmonton, je crois que je m'ennuyais des quatre saisons...»

Perron reconnaît que ce n'est pas pareil à Edmonton, et pas seulement pour des raisons de météo. Le style de jeu des jeunes Oilers, par exemple, est assez différent du style plus conservateur que connaissait Perron à St. Louis.»C'est plus défensif à St. Louis et c'est normal, parce que les entraîneurs là-bas ont déjà connu du succès par le passé avec un style de jeu comme ça. J'aime le style des Oilers parce que j'ai toujours été plus porté vers une approche plus centrée sur l'attaque.

«J'ai 25 ans et je suis déjà un des plus vieux joueurs sur nos deux premiers trios. C'est très jeune ici dans le vestiaire, et il y a du potentiel. Après seulement quelques matchs cette saison, je vois qu'on a le talent pour marquer pas mal de buts.»

Changement de paysage

Ajoutons que le paysage a un peu changé cette saison chez les Oilers. L'entraîneur Dallas Eakins a d'ailleurs fait parler de lui en début de saison quand il a décidé de remplacer certaines photos à l'entrée du vestiaire de l'équipe.

Ainsi, certaines vieilles images des jours plus glorieux ont fait place aux photos des joueurs de la formation actuelle. La décision a soulevé quelques cris d'indignation dans le monde du hockey, mais chez les joueurs, on n'a aucun problème avec ça.

«Ce n'est pas un manque de respect envers les anciens des Oilers, estime David Perron. Le message de l'entraîneur, c'est un peu de nous pousser à créer nos propres souvenirs à nous, à faire notre propre marque. Je n'ai rien contre la nostalgie, mais il ne faut pas seulement vivre dans le passé, je pense.»