Ça n'a jamais été une question de talent pour Semyon Varlamov. Plus souvent qu'autrement, l'athlétique gardien a été ralenti par les blessures. À une seule reprise, il a disputé plus de 35 matchs dans une saison, il est donc difficile pour l'Avalanche du Colorado de connaître sa réelle valeur, même à l'âge de 25 ans. Peut-être est-on sur le point de la connaître.

Sous le tutorat du nouvel entraîneur des gardiens de l'équipe Francois Allaire et de l'entraîneur/ancien gardien membre du Temple de la renommée Patrick Roy, Varlamov a fait les premiers pas importants vers une saison exceptionnelle. Il a repoussé 88 des 91 lancers auxquels il a été confrontés dans les trois victoires de l'Avalanche jusqu'à maintenant cette saison.

C'est la première fois que l'équipe l'emporte à ses trois premières sorties depuis qu'elle a été transférée de Québec à Denver en 1995.

«Il a fait beaucoup d'efforts afin d'arriver au camp prêt, a mentionné Roy, après le gain de 2-1 de l'Avalanche contre les Maple Leafs de Toronto, mardi. Ce que j'apprécie de son jeu actuellement, c'est que ç'a l'air facile. Il est en contrôle et toujours bien positionné, il ne complique rien. C'est la raison pour laquelle il a du succès. C'est sur cet aspect que François et lui travaillent énormément.»

Varlamov a indiqué, mardi, qu'Allaire le soumet à de dures séances d'entraînement, à raison de deux heures quotidiennement.

«Je n'ai jamais travaillé de la sorte. Je suis à bout de souffle après chacune des séances. C'est sa façon de travailler, son style.»

Pour un gardien qui a éprouvé des problèmes de genou et d'aine, une surcharge de travail est peut-être mal indiquée. Mais dans ce cas, l'enseignement d'Allaire, basé sur une économie de mouvements, est peut-être ce que Varlamov a besoin afin d'éviter les blessures.

Le Russe est le gardien d'avenir de l'Avalanche depuis qu'on a cédé des choix de premier et de deuxième tours aux Capitals de Washington afin de faire son acquisition, à l'été 2011. Il a commencé 53 matchs en 2011-12 et 35 au cours de la saison écourtée de 2013.

Ce n'est pas un hasard si Varlamov a été un choix de premier tour en 2006. Il est très talentueux.

À son arrivée au Colorado, l'équipe ne misait même pas sur un entraîneur des gardiens à temps plein.

«J'ai le sentiment maintenant d'avoir deux entraîneurs de gardiens: Patrick Roy et François Allaire, dit Varlamov. Je passe beaucoup de temps avec François Allaire. C'est un formidable entraîneur de gardiens, il est très intelligent. Je suis emballé de l'avoir à mes côtés.»