Jason Pominville a vécu un choc de taille lorsque les Sabres de Buffalo, dont il était le capitaine, l'ont échangé au Wild du Minnesota, en avril.

Un peu plus de six mois plus tard, il ne pourrait être plus heureux et il a signé, jeudi, une prolongation de contrat qui lui rapportera 28 millions sur cinq ans.

«Avec le recul, c'est la meilleure chose qui pouvait m'arriver, confiait-il vendredi au bout du fil. On parle de deux organisations qui ont pris deux directions complètement différentes. On ne sait toujours pas si Ryan Miller et Thomas Vanek seront échangés par les Sabres tandis qu'ici, on nous promet même de renforcer un noyau déjà solide et ainsi aspirer à la Coupe Stanley.»

Pominville, qui a amassé neuf points en dix matchs après l'échange l'an dernier, est impressionné par le mélange de jeunes et de vétérans au Minnesota.

«Quand je suis arrivé ici, les gars m'ont dit de surveiller ce défenseur, Jonas Brodin, que je connaissais peu parce qu'on n'affrontait presque jamais le Wild. Ils m'ont mentionné qu'il jouait comme un vétéran malgré ses 19 ans et allait éventuellement être un candidat au trophée Norris. Je peux affirmer que c'est l'un des secrets les mieux gardés de la Ligue, mais il y en a d'autres, comme Charlie Coyle, Mikael Granlund, Nino Niedereitter et Matthew Dumba.»

Avec l'acquisition de Ryan Suter et Zach Parise l'an dernier sur le marché des joueurs autonomes, puis celle de Pominville, le Wild commence à avoir un noyau solide, qui grossit autour de Mikko Koivu, Dany Heatley et du gardien Niklas Backstrom.

«Parise, Suter, Koivu, moi-même, et aussi Matt Cooke et Zenon Konopka assumons le gros du leadership. Mikko Koivu est vraiment l'un des joueurs les plus sous-estimés de la Ligue. J'en avais entendu parler un peu, mais je n'avais aucune idée à quel point il pouvait être efficace dans les trois zones. Il peut faire tout sur une patinoire.»

La grande passion des gens de la région pour le hockey constitue un autre facteur qui a incité Pominville à signer son contrat à long terme.

«Je ne me vois pas jouer devant des gradins vides. On dit de Minnesota que c'est "The State of Hockey" et ce n'est pas pour rien. L'aréna est rempli et c'est l'endroit aux États-Unis où il y a le plus de jeunes inscrits. Ça tombe bien car mon garçon de quatre ans commence le hockey cette année! J'ai réalisé depuis mon arrivée qu'il y a le Wild, mais aussi les Gophers du Minnesota, qui sont extrêmement populaires ici. Comme je le disais, cet échange a été un choc au départ, on ne s'imagine pas à quel point c'est un déracinement pour la famille d'un joueur, surtout quand c'est un premier échange en carrière. Mais la petite famille s'est bien ajustée.»

Le Wild a perdu son premier match, 3-2 en fusillade contre Los Angeles, mais Pominville prédit de nombreuses victoires à son club.

«Je ne sais pas encore si nous serons de sérieux aspirants à la Coupe, mais nous serons très compétitifs. Il y a certains points d'interrogation, comme les jeunes Coyle et Granlund à qui l'on confie des rôles cruciaux; il y a aussi le fait que nous jouons dans une très forte association avec Chicago, St.Louis, Nashville, sans compter Dallas et Denver qui seront plus forts avec l'arrivée des entraîneurs Lindy Ruff et Patrick Roy.»

À suivre. Et si l'on se fie à Pominville, d'autres joueurs importants se grefferont à ce noyau déjà fort...