Max Pacioretty est resté à Montréal afin de subir des traitements plutôt que d'accompagner ses coéquipiers à Lac-Mégantic. Le Canadien a parlé de simple «journée de thérapie» pour l'ailier gauche.

Pacioretty s'est blessé à l'avant-bras gauche au cours de la première période du match inaugural, mardi. Il n'avait pas complété la première période, mais il était revenu à son poste au début de la deuxième. Il n'était visiblement pas à l'aise pour manier la rondelle et décocher des tirs, malgré le bandage qu'on lui avait fait.

Pourra-t-il affronter les Flyers de Philadelphie, samedi? On aura sans doute une idée plus précise vendredi, à l'entraînement de l'équipe.

L'ailier Brandon Prust était également absent pour des raisons familiales.

George Parros n'était évidemment pas à Lac-Mégantic, mais il aurait pris du mieux au cours des dernières heures. Le dur à cuire serait même passé par le Complexe sportif Bell de Brossard, après sa sortie de l'hôpital, mercredi matin.

Le défenseur P.K. Subban a dit avoir échangé des textos avec son coéquipier qui récupère de la commotion cérébrale qu'il s'est infligée contre les Maple Leafs de Toronto.

«Je n'ai pas été voir George. J'imagine que quand on est un peu étourdi et qu'on quitte l'hôpital, ce n'est pas ma face qu'on souhaite voir, a lancé Subban à la blague. Il a sans doute préféré voir son épouse et ses proches.

«Des échanges que j'ai eus avec lui, il m'a paru correct, a-t-il ajouté. Sur la glace mardi, nous avons échangé un regard, mais je ne suis pas un spécialiste pour vous dire qu'il va s'en remettre rapidement.»

Les débuts de Bournival?

En l'absence de Parros et de peut-être Pacioretty, Michaël Bournival et Ryan White se tiennent prêts advenant que l'entraîneur Michel Therrien leur fasse signe.

«C'est sûr que je souhaite jouer, a mentionné Bournival. C'est juste 'plate» que ce soit parce que George s'est blessé, mais je ne contrôle pas ces choses-là. Quand on a confirmé ma place dans l'équipe, je voulais être prêt quoi qu'il arrive. Que je sois utilisé ou pas, je voulais me tenir prêt et en forme, en attendant d'obtenir une chance. Actuellement, je me sens prêt.»

David Desharnais s'est dit confiant que «Pacio» se relève rapidement d'une autre blessure, comme il l'a fait si souvent.

«C'est un gars qui récupère vite. Il a déjà eu une appendicectomie, et il n'a raté que quelques matchs, a-t-il noté. On verra bien. On fera avec s'il n'est pas là samedi. Nous jouons peu au cours de la prochaine semaine. Ça devrait lui permettre de récupérer.»

M. Molson et les bagarres

Interrogé sur le sujet de l'heure, soit l'abolition des bagarres dans la LNH, le propriétaire du Canadien, Geoff Molson, n'a pas voulu dire de quel camp il fait partie. Mais à l'entendre, on a pu deviner.

«Je n'aborde pas ces sujets en public, a-t-il répondu. Mais la sécurité des joueurs est très importante à mes yeux. Je fais confiance à nos hommes de hockey pour y voir. Il y a toujours eu un débat (sur l'abolition des bagarres) et il doit continuer d'y en avoir un.»

M. Molson est identifié comme faisant partie du groupe des réformateurs, ceux qui souhaitent éliminer les coups sournois. Il avait fait de l'amélioration de la sécurité des joueurs son cheval de bataille à la suite de l'incident Max Pacioretty-Zdeno Chara, en mars 2011. Il s'est dit satisfait des progrès qui ont été réalisés depuis ce temps.

«L'incident a fait évoluer les choses, surtout en matière de coups à la tête. La ligue travaille fort là-dessus», a-t-il dit.

Si le Canadien a fourbi ses armes cette saison, ce n'est pas parce qu'on prône une recrudescence de la violence, mais plutôt parce qu'on fait partie d'une section costaude, regroupant des équipes misant sur la robustesse.

Là-dessus, M. Molson s'est contenté de dire, sourire en coin, que les embauches de Parros et Douglas Murray avaient sans doute «fait partie de l'équation» pour le directeur général de l'équipe, Marc Bergevin.