Ce n'était qu'un match préparatoire, mais le retour d'Alain Vigneault à Vancouver, jeudi - cette fois derrière le banc des Rangers de New York - ne s'est pas passé comme prévu. Les Blue Shirts se sont fait rosser 5-0 par les Canucks. De l'autre côté, John Tortorella devait glousser de plaisir...

C'est un fait rarissime dans l'histoire du hockey de voir deux entraîneurs-chefs échanger leur poste durant la saison morte. Beau défi pour chacun de pousser sa formation un peu plus loin que ne l'avait fait son prédécesseur.

Les Rangers comme les Canucks forment des équipes redoutables qui peuvent rêver de la Coupe Stanley. Mais laquelle est la mieux équipée pour y arriver?

À New York, Vigneault implantera un système plus offensif que celui de Tortorella. Ça devrait laisser plus de liberté aux Rick Nash, Derek Stepan, Derick Brassard et Michael Del Zotto pour exprimer leur instinct à l'attaque.

Or, le fait que les Blue Shirts regorgent de défenseurs responsables dans leur zone et qu'ils comptent sur le meilleur gardien de la ligue ne fait pas craindre de grand relâchement en défense.

Sans oublier que ça promet de sourire davantage dans le vestiaire des Rangers, où l'atmosphère était devenue très négative à la fin du régime précédent.

À Vancouver, Ryan Kesler pourrait bien personnifier ce que recherche Tortorella en matière d'esprit de sacrifice. En revanche, Torts ne sera pas du genre à cajoler les frères Sedin. Leur demandera-t-il de bloquer des tirs? À eux deux, les jumeaux en ont bloqué 16 l'an dernier. Mais on ne s'en sort pas: les Canucks ont absolument besoin de leur production pour connaître du succès.

Le défi sera peut-être plus grand pour Tortorella, car le DG Mike Gillis n'a pas vraiment amélioré l'équipe, a fait payer le prix de ses erreurs à Vigneault et compte maintenant sur lui pour maintenir ouvertes les possibilités des Canucks.

Cela dit, le bouillant entraîneur n'aura pas à négocier, quant à lui, avec une controverse de gardiens. Et Roberto Luongo a le potentiel de lui rendre d'aussi bons services qu'Henrik Lundqvist à New York.

Les deux principaux coachs ont tourné la page et sont passés à autre chose. Mais pour tous les observateurs, il y a un amusant affrontement à suivre cette saison... dont nous croyons que Vigneault soutirera le meilleur parti.

Dallas Eakins à Edmonton

L'ancien pilote des Marlies de Toronto était très convoité dans la LNH et il a accepté le défi à Edmonton, là où de jeunes joueurs talentueux doivent apprendre à passer au proverbial «prochain niveau». Il remplace Ralph Krueger, qui n'aura été en poste qu'un an. Eakins a déjà annoncé ses couleurs en demandant à ce que toute référence à la dynastie des années 80 disparaisse du vestiaire des Oilers.

Lindy Ruff à Dallas

Le nouveau DG des Stars, Jim Nill, espère ne pas avoir à traverser une trop longue reconstruction et croyait être en mesure d'embaucher Alain Vigneault avant que ce dernier accepte l'offre des Rangers. Il s'est ensuite tourné vers l'expérimenté Lindy Ruff, qui a dirigé les Sabres de Buffalo durant plus de 15 ans.