En mai, quand il s'est installé dans la chaise de l'entraîneur à Denver, Patrick Roy n'a pas mis de temps à montrer qu'il prend son nouveau boulot très au sérieux.

«Nous allons afficher une mentalité de [gagnants] de la Coupe Stanley», a-t-il déclaré sans hésiter lors de la conférence de presse qui a souligné son arrivée.

Jaser comme ça du gros trophée quand on hérite d'un club de dernière place, c'est peut-être un peu exagéré. Mais c'est Patrick Roy. Un type qui n'a jamais vu un défi trop gros pour lui, un type qui n'a jamais vraiment appris la définition du mot «impossible».

Cela l'a toujours très bien servi quand il avait jadis un masque sur la tête.Maintenant, c'est avec la même approche de gagnant que Patrick Roy prend le volant de l 'Avalanche au Colorado.

L'ancien gardien du Canadien a toujours aimé surmonter les obstacles. Ce qui tombe drôlement bien, car à Denver, Roy aura amplement d'obstacles sur sa route. Le premier défi n'est d'ailleurs pas si facile : faire de l'Avalanche un club digne des séries, toute une commande pour une formation qui n'a pas pris part aux séries une seule fois lors des trois dernières saisons.

En mai, Patrick Roy a tenu à rappeler qu'il n'arrivait pas au Colorado seulement pour encaisser un énorme chèque. «Je suis ici pour me prouver que je suis capable de faire dans la LNH ce que j'ai su faire dans les rangs juniors», a-t-il alors déclaré, en faisant référence au succès remporté à la barre des Remparts de Québec.

C'est un peu ce qui semble suivre Patrick Roy depuis qu'on l'a vu pour la première fois à Montréal avec un masque tout blanc, lors de ce mémorable printemps 1986 : l'image d'un gagnant partout où il passe. L'image d'un gars qui est capable de tout changer d'un seul coup de baguette magique.

Roy a gagné à titre de joueur chez le CH et chez l'Avalanche, il a gagné à titre d'entraîneur aussi chez les Remparts de Québec. Le voici maintenant prêt à faire le saut dans la LNH, avec le même mandat : gagner. Le plus vite possible. Pour Patrick Roy, l'homme qui transforme un peu tout en or, les attentes sont énormes, et c'est la planète LNH en entier qui aura ses yeux sur lui et sur les résultats de l'Avalanche en 2013-2014. Son Avalanche bien à lui.

Pression, dites-vous? À n'en point douter. Mais à ce chapitre, Patrick Roy commence à être habitué.

Fiche de l'Avalanche en 2013 : 16-25-7, 15e place dans l'Ouest.

Quoi de neuf chez l'Avalanche?

François Allaire

Ça semblait évident qu'Allaire allait retrouver son allié Roy à Denver. La grande question, c'est celle-ci: Allaire pourra-t-il relancer le gardien Semyon Varlamov, amère déception chez l'Avalanche la saison dernière? On dit que les deux hommes ont passé beaucoup de temps à travailler ensemble au cours de l'été. Un Varlamov en pleine forme pourrait assurément aider l'Avalanche cette saison.

Alex Tanguay

Après un détour par Montréal et Calgary, Alex Tanguay est de retour au Colorado. S'il peut rester en santé et afficher la forme d'il y a trois ans (une saison de 69 points en 79 matchs), Patrick Roy pourra se frotter les mains de satisfaction.

Nathan MacKinnon

Le premier choix au dernier repêchage s'amène avec de grandes attentes sur les épaules, lui qui a été sacré meilleur joueur lors de la récente conquête de la Coupe Memorial par Halifax.